L’UNICEF a alerté lundi sur l’imminence d’une « nouvelle catastrophe » menaçant environ 600 000 enfants à Rafah, appelant à ne pas les contraindre à se déplacer de force alors qu’Israël entamait une opération d’évacuation dans la ville où les forces israéliennes prévoient une offensive terrestre.
L’organisation a souligné la concentration importante d’enfants à Rafah, certains étant dans un état de faiblesse extrême et incapables de supporter la pression, avec une anticipation de l’augmentation de la violence lors des évacuations, les zones ciblées présentant des dangers en raison de la présence de mines et de munitions non explosées, ainsi que du manque d’infrastructures et de services.
Dans un communiqué, l’UNICEF a averti que les opérations militaires pourraient entraîner des pertes civiles et la destruction d’infrastructures essentielles dont dépendent les enfants pour leur survie.
Catherine Russell, directrice de l’organisation, a souligné que Rafah était désormais une ville où les enfants vivent dans un danger constant, appelant à leur fournir des lieux sûrs en dehors de Gaza, alors qu’ils risquent de connaître le chaos et la panique si les opérations militaires commencent.
L’UNICEF a appelé à un cessez-le-feu, en particulier alors que 78 000 nourrissons et 175 000 enfants de moins de cinq ans à Gaza souffrent de maladies infectieuses.
Par ailleurs, l’armée israélienne a exhorté les habitants des zones orientales de Rafah à évacuer, après les avoir menacés d’une attaque pendant plusieurs semaines, tandis que la défense civile et le Croissant-Rouge à Gaza ont signalé des frappes israéliennes sur des zones à Rafah.
Il convient de noter que les combats à Gaza ont débuté avec une attaque sans précédent du Hamas dans le sud d’Israël en octobre dernier, entraînant la mort de plus de 1170 personnes, l’enlèvement de plus de 250 personnes et la poursuite par Israël de sa campagne militaire dans le secteur, entraînant davantage de pertes civiles.