Des tensions émergent lors des premières discussions sur la convention mondiale contre la pollution plastique

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Les discussions inaugurales au Canada sur la première convention internationale visant à réduire la pollution plastique ont été marquées par une divergence claire d’opinions entre les pays participants, créant des tensions en raison des désaccords sur le contenu de la convention. Un groupe de pays dépendant des combustibles fossiles s’est opposé à l’idée de réduire la production ou d’interdire certaines substances chimiques.

Un rapport publié la semaine dernière par le Laboratoire fédéral américain Lawrence Berkeley a révélé que la production de plastique contribue à environ cinq pour cent des émissions, un chiffre qui pourrait atteindre vingt pour cent d’ici 2050 si aucune restriction n’est imposée à la production.

Lorsque les pays ont convenu en 2022 de négocier une convention légalement contraignante d’ici la fin de cette année, ils ont été appelés à aborder l’intégralité du cycle des matières plastiques, y compris la production, l’utilisation et l’élimination des déchets. Cependant, dès le début des négociations dans la capitale canadienne d’Ottawa, une forte opposition est apparue de la part des groupes de pression pétrochimiques et de certains gouvernements dépendants des combustibles fossiles, qui souhaitent réduire la production ou interdire certaines substances chimiques.

Des milliers de délégués, dont des négociateurs, des groupes de pression et des observateurs à but non lucratif, sont attendus à la conférence d’Ottawa, qui marque la quatrième ronde de négociations avant d’aboutir à un accord final d’ici décembre. Cela en fait l’un des efforts les plus rapides pour parvenir à un traité sous l’égide des Nations unies à ce jour.

Lors de la précédente session de pourparlers à Nairobi, 130 gouvernements ont fortement soutenu l’appel aux entreprises pour divulguer les quantités de plastique produites et les substances chimiques utilisées dans ce processus.

Un groupe de pays dépendant des combustibles fossiles s’oppose à l’idée de réduire la production ou d’interdire certaines substances chimiques. Ce groupe, comprenant l’Arabie saoudite, la Russie et la Chine, affirme que la convention devrait se concentrer uniquement sur le suivi des déchets plastiques. Le secteur pétrochimique adopte une position similaire.

Les responsables saoudiens n’ont pas commenté cette question. Saudi Aramco a déclaré qu’elle prévoyait de consacrer environ un tiers de sa production de pétrole à des usines pétrochimiques d’ici 2030 pour produire du plastique.

Si les gouvernements parviennent à un accord sur une convention légalement contraignante traitant non seulement de l’élimination des matières plastiques, mais aussi de la quantité de plastique produite et de son utilisation, cette convention pourrait devenir la plus importante au monde pour traiter les émissions de gaz à effet de serre depuis l’accord de Paris en 2015.

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