La Commission d’enquête russe a annoncé jeudi que les assaillants ayant perpétré l’attaque contre la salle de concert « Krocus City Hall », près de Moscou, qui a fait 143 morts, entretenaient des liens avec des nationalistes ukrainiens et avaient reçu d’importantes sommes d’argent de l’Ukraine.
Dans un communiqué diffusé via l’application Telegram, la Commission a déclaré que l’interrogatoire des assaillants détenus, la saisie et l’analyse de leurs appareils technologiques, ainsi que l’analyse de leurs informations financières, ont permis d’obtenir des preuves de leurs liens avec les nationalistes ukrainiens.
La Commission a également précisé que les quatre assaillants avaient reçu d’importantes sommes d’argent et des devises cryptées de l’Ukraine, qu’ils ont utilisées pour préparer l’attaque.
Dans le même temps, la Maison Blanche a qualifié d' »absurde » l’accusation de la Russie à l’encontre de l’Ukraine, affirmant que l’organisation de l’État islamique était seule responsable de l’attaque.
Le porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, John Kirby, a souligné que les États-Unis avaient adressé plusieurs mises en garde à la Russie concernant une possible attaque d’extrémistes.
De son côté, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les quatre assaillants présumés avaient été arrêtés dans la région de Bryansk alors qu’ils tentaient de fuir en Ukraine, où ils prévoyaient de franchir la frontière.
Le directeur du Service fédéral de sécurité russe a accusé les services de renseignement ukrainiens et occidentaux de faciliter l’attaque.
Pour sa part, Kiev a catégoriquement nié toute implication dans l’attaque, tandis que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a remis en question le rôle de l’État islamique, se demandant pourquoi les États-Unis ignoraient les signaux pointant vers l’Ukraine comme possible complice de l’attaque.