Selon des sources diplomatiques citées par Al Jazeera, les États-Unis ont présenté pour la troisième fois un projet de résolution amendé aux membres du Conseil de sécurité des Nations unies, exprimant leur soutien aux efforts diplomatiques visant à parvenir à un accord rapide et immédiat pour mettre fin aux hostilités dans la bande de Gaza pendant 6 semaines, en plus de la libération de tous les « otages » dès l’accord des parties concernées.
Les sources ont affirmé que le projet amendé soutient pleinement l’exploitation de l’opportunité de cessez-le-feu pour renforcer les efforts visant à créer les conditions d’un arrêt permanent des hostilités et à réaliser une paix durable conformément à la résolution 2720.
Washington a annoncé son intention de permettre suffisamment de temps pour les négociations sur le projet de résolution, soulignant qu’il ne précipiterait pas le vote.
Le projet nécessite le soutien d’au moins 9 pays pour être approuvé, sans utilisation du droit de veto par l’un des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie, Chine).
D’autre part, l’agence Reuters a rapporté que la version initiale présentée par Washington il y a deux semaines appelait à une trêve temporaire dans la bande de Gaza, soulignant que le projet amendé reflète les déclarations de la vice-présidente américaine Kamala Harris.
L’agence a expliqué que l’administration américaine cherche à lier le cessez-le-feu à la libération des prisonniers israéliens restants à Gaza, estimés à environ 130 personnes.
Les États-Unis ont présenté le projet amendé au Conseil de sécurité, tandis que le président américain Joe Biden a annoncé que la proposition de cessez-le-feu est maintenant entre les mains du Mouvement de la résistance islamique (Hamas) après l’approbation des Israéliens d’une proposition jugée raisonnable.
Biden s’attend à parvenir à un accord de cessez-le-feu d’ici le mois de Ramadan. Le département d’État américain a également confirmé hier que parvenir à un accord de cessez-le-feu à Gaza et surmonter les obstacles est possible.
Dans le même contexte, le conseiller en communication de la sécurité nationale à la Maison Blanche, John Kirby, a déclaré qu’Israël négocie de manière « constructive » pour parvenir à un accord, appelant le Hamas à l’accepter.
Jusqu’à présent, Washington refuse d’appeler à un arrêt immédiat des hostilités à Gaza, soulignant que cela sert les intérêts du Hamas.
En revanche, le Hamas insiste sur le fait que tout accord doit conduire à un arrêt définitif de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, et il s’attache aux exigences du peuple palestinien et à ses intérêts, accusant Israël de manquer à ses engagements, notamment en ce qui concerne le cessez-le-feu permanent, le retour des déplacés et le retrait du secteur.
Il est à noter que Washington a utilisé le droit de veto contre trois projets de résolutions au Conseil de sécurité, le dernier en date étant un projet de résolution algérien appelant à un cessez-le-feu à Gaza pour des raisons humanitaires.
Les États-Unis ont justifié l’utilisation du droit de veto contre les projets de résolutions appelant à un cessez-le-feu en affirmant que cela pourrait compromettre les efforts de médiation visant à conclure un accord pour mettre fin à la guerre et à échanger des prisonniers.