Cent jours après son arrivée à Matignon, François Bayrou peine à imposer une feuille de route claire alors que les défis s’accumulent. Face aux tensions internationales et à un agenda parlementaire peu chargé, son action reste limitée.
Le président Emmanuel Macron a pourtant averti les Français des dangers croissants, notamment l’incertitude liée aux États-Unis sous Donald Trump, la menace russe et le poids de la dette. Pendant ce temps, d’autres pays comme l’Allemagne avancent rapidement, notamment en renforçant leurs investissements dans la défense et les infrastructures.
François Bayrou souffre aussi d’une perte d’autorité. Sa défense maladroite après les violences au collège-lycée de Bétharram, près de Pau, a terni son image. Son approche pédagogique et son lien avec les territoires, bien que louables, donnent l’impression d’une action politique en demi-teinte. De plus, sa volonté de laisser plus de liberté aux ministres a conduit à une cacophonie gouvernementale, accentuant l’impression d’un gouvernement en manque de direction.