Le Parlement marocain a approuvé, vendredi, les amendements apportés au projet
de loi de finances (PLF) pour l’année 2024, qui se concentrent principalement sur
une réduction progressive des droits de douane sur les produits de consommation.
La commission des finances et du développement économique de la Chambre des
représentants a approuvé, en présence du ministre délégué chargé du Budget,
Fouzi Lekjaa, une proposition de réduction du taux des droits de douane de 40 % à
30 % à partir de 2024. Cette proposition est motivée par le coût élevé d’importation
des produits de consommation finale.
En fonction d’une approche progressive, les amendements approuvent une
réduction du taux des droits de douane de 40 % à 35 % à compter du 1er janvier
2024, puis à 30 % en 2025 et à 25 % en 2026.
La non-application de ces taux à un ensemble de produits qui étaient soumis au droit
d’importation au taux de 40 % avant l’entrée en vigueur de la loi de finances
rectificative n°35-20 pour l’année budgétaire 2020.
Les députés ont souligné l’importance de cette disposition pour assurer la continuité
des procédures fiscales et douanières afin de renforcer la confiance des acteurs
économiques et les encourager à investir dans différents secteurs. Ils ont également
rappelé l’engagement du gouvernement à encourager les produits locaux et à
réduire le déficit commercial.
Dans ce contexte, les groupes de la majorité et le groupe constitutionnel ont proposé
de réduire le droit d’importation de 10 % à 2,5 % appliqué à la fois sur l’huile de
palme et sur la graisse de coco. Ces deux produits sont des matières premières
utilisées dans la fabrication du fromage et des biscuits, et ne sont pas produites au
Maroc.
Cette proposition vise à réduire le coût de production et à limiter l’importation de
fromage dans le cadre d’accords internationaux avec un tarif douanier de 0 %.
Le groupe du mouvement populaire a proposé de fixer les importations liées au thé à
17,5 % pendant la première année d’application, considérant que le thé est un
produit essentiel pour les familles marocaines.
Le groupe socialiste-opposition ittihadie a quant à lui plaidé pour réduire les droits
d’importation appliqués au lait en poudre et aux produits appartenant à la catégorie
des nourrissons et des jeunes enfants, de 10 % à 2,5 %, afin de maintenir le pouvoir
d’achat.
En ce qui concerne le droit d’importation appliqué aux smartphones, la majorité et
l’opposition ont été unanimes au maintien du droit d’importation sur ce produit à 2,5
%, pour les smartphones les plus adoptés par la plus grande partie de la société
marocaine et dont le prix est inférieur à 5.000 dirhams à l’importation.