Après deux semaines de troubles, d’un calme relatif et de la levée de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie

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La France a annoncé aujourd’hui la levée de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie après deux semaines de troubles, tout en maintenant le couvre-feu et en envoyant des renforts de sécurité supplémentaires. La décision vise à donner l’occasion au parti d’opposition « Front Kanak » de tenir ses meetings et de tenter de lever les obstacles sur les routes. 480 gendarmes mobiles ont été envoyés, portant l’effectif total des forces de sécurité de l’archipel à 3 500 hommes.

Les troubles ont éclaté à la suite d’un amendement constitutionnel à Paris autorisant une augmentation du nombre d’électeurs aux élections locales, provoquant la colère des partisans de l’indépendance qui considéraient cet amendement comme une réduction de leur poids électoral. Les violences ont fait 7 morts et l’aéroport international La Tontouta de Nouméa a été fermé aux vols commerciaux jusqu’au 2 juin, tandis que les Français et les touristes continuaient d’être évacués via des vols militaires.

Le président français Emmanuel Macron a appelé à un « accord global » sur l’avenir de l’archipel entre responsables indépendantistes et opposés, leur donnant jusqu’à fin juin pour parvenir à un accord. Il a également adouci ses déclarations concernant la possibilité d’organiser un référendum national sur l’augmentation du nombre de personnes ayant le droit de voter.

Le Front Kanak a confirmé que son objectif principal est désormais d’apaiser les tensions et de trouver des solutions durables. Les troubles ont fait craindre une guerre civile, en particulier après la mort de sept personnes, dont un homme abattu par un policier en congé.

La Nouvelle-Calédonie, dont l’économie dépend du nickel pour 30 % des réserves mondiales, fait craindre une « ingérence » chinoise, d’autant que Pékin a besoin de nickel pour produire ses batteries.

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