Le blocage des exportations marocaines en Europe suscite un débat sur la nécessité de diversifier les modes de transport, notamment le fret aérien et maritime, afin de réduire la dépendance vis-à-vis du transport routier international (TIR).
Actuellement, le transport routier international (TIR) est confronté à des obstacles entravant les exportations en raison de perturbations croissantes dans le transit des marchandises entre le Maroc et l’Union européenne via l’Espagne et la France. Ces blocages affectent particulièrement les exportations de fruits et légumes, qui représentent les deux tiers des exportations marocaines dans ce secteur, notamment depuis la région de Souss-Massa.
La concentration géographique des échanges du Maroc, principalement avec l’Europe, soulève des préoccupations quant à la dépendance excessive vis-à-vis du transport routier international. Cette situation a conduit à des appels en faveur du développement de modes de transport alternatifs, tels que le fret aérien et maritime, pour assurer une logistique plus efficace pour les produits périssables.
Parallèlement, la circulation entre la France et l’Espagne reste entravée en raison de manifestations d’agriculteurs en Catalogne, ce qui complique davantage le transit des marchandises et impacte les exportations marocaines vers l’UE. Des incidents récents ont également entraîné des attaques contre des camions marocains transportant des produits agricoles, suscitant l’indignation et les appels à l’action de la part des professionnels marocains.
Face à cette situation, des actions ont été entreprises, notamment des plaintes déposées auprès des tribunaux espagnols par la Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural (Comader), pour protéger les intérêts des exportateurs marocains et mettre fin aux entraves aux exportations.