La Confédération des Syndicats des Pharmaciens du Maroc (CSPM) a annoncé une intensification de sa mobilisation pour défendre les droits des pharmaciens, à travers une série de sit-in progressifs dans les semaines à venir. Elle envisage notamment une grande manifestation nationale devant le ministère de la Santé.
Dans un communiqué, la CSPM dénonce une “injustice persistante” envers la profession et affirme que ses revendications sont légitimes et urgentes, estimant qu’il ne s’agit plus d’un choix mais d’une nécessité.
Des revendications toujours en attente
La Confédération affirme être en discussion avec le ministère de la Santé depuis 18 mois, sans avancée concrète. Selon elle, les réformes ont été discutées, validées et finalisées, mais n’ont toujours pas été appliquées.
Parmi les principales revendications figurent :
- La revalorisation des revenus des pharmaciens,
- La création d’un répertoire des médicaments génériques,
- La publication d’une liste d’excipients à effet notoire pour faciliter le droit de substitution,
- L’établissement d’une liste des médicaments à usage hospitalier,
- L’adoption de décrets pour organiser les élections des conseils de l’ordre des pharmaciens,
- Le retour des médicaments vétérinaires sur le marché,
- Des mécanismes de soutien économique pour les officines,
- Une protection juridique et professionnelle renforcée,
- Et une réforme globale de la politique du médicament.
La CSPM dénonce un « blocage »
Face à ce qu’elle appelle un « blocage », la CSPM affirme ne plus attendre de nouvelles réunions ni de promesses. Elle appelle à une mobilisation générale des pharmaciens, pour exiger la mise en œuvre immédiate des mesures promises.
La Confédération insiste sur l’importance de l’unité et de la détermination pour faire entendre la voix de la profession.
Des voix opposées au sein de la profession
Cependant, plusieurs autres organisations syndicales contestent la démarche de la CSPM. La Fédération nationale des syndicats de pharmaciens du Maroc, la Fédération des syndicats de pharmaciens d’officine et l’Union nationale des pharmaciens ont exprimé leur désaccord, préférant poursuivre le dialogue avec les autorités.
Ces organisations soulignent que la CSPM ne représente qu’une minorité (3 syndicats sur 67) et l’accusent de nuire au processus de réforme en cours.