Les sociétés pétrolières russes sont confrontées à des retards pouvant aller jusqu’à plusieurs mois dans le paiement du pétrole brut et du carburant, selon l’agence Reuters, en raison de la prudence croissante des banques en Chine, en Turquie et aux Émirats arabes unis face aux sanctions secondaires américaines.
Ces retards dans les paiements affectent négativement les revenus du Kremlin et les rendent irréguliers, offrant ainsi aux États-Unis l’occasion de réaliser leurs objectifs en matière de politique de sanctions, notamment en entravant les flux financiers vers la Russie en raison de la crise en Ukraine, sans pour autant affecter l’approvisionnement énergétique mondial.
Selon des sources bancaires et commerciales, de nombreuses banques en Chine, aux Émirats arabes unis et en Turquie ont récemment renforcé leur engagement envers les restrictions liées aux sanctions, entraînant des retards ou des refus dans les opérations de transfert d’argent vers Moscou.
Certaines banques, telles que la First Abu Dhabi Bank et la Dubai Islamic Bank aux Émirats, ont suspendu plusieurs comptes liés au commerce de produits russes. Cependant, d’autres banques, telles que la Bank of Sharjah aux Émirats, les banques Ziraat et Vakif en Turquie, ainsi que la Banque industrielle et commerciale de Chine et la Banque de Chine, traitent toujours ces paiements, bien que leur approbation prenne des semaines, voire des mois.
Malgré les demandes de commentaires, certaines des banques mentionnées ont refusé de répondre aux questions.
En décembre dernier, le vice-Premier ministre russe chargé de l’énergie, Alexander Novak, a annoncé que la Russie orientait la majeure partie de ses exportations pétrolières vers la Chine et l’Inde, soulignant qu’une part importante des exportations de pétrole russe était destinée à la Chine et à l’Inde.