Les classements souverains et les évaluations des risques politiques, économiques, financiers et opérationnels de la majorité des pays arabes ont reculé en 2023, selon 30 indices publiés par 15 agences de notation de crédit, selon un rapport publié par l’Arab Investment and Export Credit Guarantee Corporation (Daman).
Abdullah Ahmed Al-Sabah, directeur général de la société, a déclaré dans l’éditorial du premier bulletin trimestriel de 2024 que ce recul reflète l’escalade des événements politiques dans la région en 2023 et l’aggravation de l’agression contre Gaza ainsi que des conflits armés au Soudan, au Yémen et dans plusieurs autres pays arabes, avec un ralentissement de la croissance en raison de la baisse de la production et des revenus pétroliers, ainsi que l’aggravation des crises de l’inflation et de l’endettement.
Après avoir surveillé 30 indices d’évaluation souveraine et d’évaluation des risques politiques, économiques, financiers et opérationnels provenant de 15 agences internationales, la société a conclu qu’il y avait une stabilité dans le classement souverain de quatre pays arabes avec une amélioration du classement du Qatar, des Émirats arabes unis, de l’Arabie saoudite et du sultanat d’Oman, tandis que le classement du Maroc, de l’Égypte, de la Tunisie et du Liban a reculé, en plus d’un changement de perspective pour six pays.
Al-Sabah a souligné qu’il y avait des efforts attendus de la part des pays arabes pour renforcer leur stabilité politique, sécuritaire, économique et financière afin d’améliorer leur évaluation dans ces indices au cours de la période à venir, en tenant compte des prévisions de la situation politique et sécuritaire dans plusieurs pays, des prévisions de performance économique externe et des répercussions des conflits et des événements internationaux.
Fondée en 1974, Daman, dont le siège est au Koweït, opère en tant qu’entité multipartite regroupant tous les pays arabes et quatre institutions financières arabes communes. Elle fournit des services d’assurance spécialisés contre les risques de crédit et les risques politiques dans le but de faciliter les flux d’investissements directs étrangers vers les pays arabes et de soutenir les exportations et les importations arabes.