Eurofins, géant des laboratoires d’analyses, tourne la page du Covid et chute en Bourse

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C’était l’un des gagnants de la crise du Covid, mais l’avenir s’annonce plus difficile: le groupe Eurofins, géant des laboratoires d’analyses, a chuté mercredi en Bourse, ses prévisions peinant à convaincre les investisseurs dans un contexte plombé par l’inflation et le conflit ukrainien.

A la clôture de la Bourse de Paris, le groupe français, membre du CAC 40, a vu son action chuter de 12,12% à 58 euros, dans un marché en baisse de 0,46%. “L’année 2022 aura été marquée par nombre de difficultés imprévues”, a déclaré dans un communiqué le patron du groupe, Gilles Martin. Tout en assurant de la “résilience” d’Eurofins, il cite la pression de l’inflation, les conséquences de la guerre en Ukraine et, plus globalement, “l’incertitude économique générale”. A ce titre, 2022 sonne le début de la fin de plusieurs années fastes.

Eurofins, un des principaux acteurs mondiaux des tests médicaux, a vu ses bénéfices démultipliés par la crise du Covid. Ses profits restent pour l’heure bien plus élevés qu’avant la crise sanitaire, Mais, à 606 millions d’euros de bénéfice net, ils marquent un déclin de près d’un quart (-22,6%).

Les revenus liés au Covid ont chuté l’an dernier pour Eurofins, au vu de la relative accalmie de l’épidémie: environ 600 millions d’euros, contre presque 1,5 milliard en 2021. A 6,7 milliards d’euros, son chiffre d’affaire est toutefois stable et conforme à ses derniers objectifs en date. La nouveauté pour la Bourse, ce sont les prévisions que fait Eurofins pour les années à venir. Or, même si le groupe promet de tourner complètement en 2023 la page du Covid sans dommage pour ses comptes, il ne convainc pas les investisseurs dans l’immédiat.

De fait, ces derniers ont mal accueilli les résultats, jugés décevants, notamment sur le plan des perspectives pour l’année 2023, selon les analystes d’Oddo BHF et Jefferies. Eurofins table désormais sur un chiffre d’affaires compris entre 6,6 et 6,7 milliards pour cette année, donc une petite baisse. A plus long terme, il compte lui faire atteindre une dizaine de milliards en 2027.

De nombreuses incertitudes – état du marché alimentaire, capacité à ajuster ses prix en fonction de l’inflation… – font que le groupe reste flou sur le rythme qu’il prendra pour atteindre ses objectifs à l’horizon 2027. Ce rythme dépendra aussi de la vitesse à laquelle seront réalisées “des initiatives en matière d’innovation, de productivité, de numérisation et d’automatisation”, prévient-il.

AFP

poup

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