Un nouveau type de fièvre catarrhale ovine a été détecté en France. Également surnommé « maladie de la langue bleue », ce virus peut se révéler mortel.
Un nouveau foyer de fièvre catarrhale ovine (FCO) de sérotype 3, pouvant être mortelle pour les moutons, a été confirmé dans les Ardennes, le second recensé en France après un cas dans le Nord mercredi, a annoncé ce vendredi 9 août la préfecture.
La fièvre catarrhale ovine (FCO), aussi appelée “maladie de la langue bleue” en raison des symptômes visibles chez les animaux, est une maladie virale qui touche principalement les moutons et, dans une moindre mesure, les bovins. Cette maladie est causée par un virus appartenant au genre Orbivirus et se transmet principalement par les piqûres de certains insectes, comme les culicoïdes.
Le nouveau sérotype de la FCO qui a été détecté en France pourrait représenter un défi supplémentaire pour les éleveurs. L’apparition de nouveaux sérotypes peut compliquer la gestion de la maladie, car les vaccins et les mesures de contrôle doivent parfois être ajustés pour s’adapter aux spécificités de chaque sérotype.
L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) joue un rôle crucial dans la surveillance et la gestion des foyers de contamination. Leur confirmation de la présence de ce nouveau sérotype dans un élevage du nord de la France, près de la frontière belge, souligne l’importance de la surveillance continue et de la coopération internationale pour contrôler la propagation de cette maladie.
Les mesures de contrôle peuvent inclure des restrictions sur le mouvement des animaux, des campagnes de vaccination ciblées, et des stratégies pour réduire la population des insectes vecteurs. Les éleveurs doivent être vigilants et suivre les recommandations des autorités sanitaires pour protéger leurs troupeaux.
Il est vrai que, même si la fièvre catarrhale ovine (FCO) n’est pas transmissible à l’Homme, elle représente une menace significative pour les éleveurs et leurs animaux. Les impacts économiques peuvent être importants en raison des pertes de production, des coûts liés aux traitements et aux mesures de prévention, ainsi que des restrictions commerciales potentielles.
Le témoignage de Simon Ammeux, président de la fédération régionale de la FNSEA dans les Hauts-de-France, reflète les inquiétudes croissantes des éleveurs. Lorsqu’un nouveau sérotype de la FCO apparaît, il peut entraîner des complications supplémentaires :
- Propagation Rapide : Les insectes vecteurs, comme les culicoïdes, peuvent propager rapidement le virus, rendant la gestion de la maladie encore plus complexe.
- Dommages aux Animaux : Les animaux infectés peuvent souffrir de symptômes sévères, tels que des ulcérations buccales, des fièvres élevées et des difficultés respiratoires, ce qui peut réduire leur bien-être et leur productivité.
- Coûts de Traitement et Prévention : Les éleveurs peuvent devoir investir dans des vaccins spécifiques, des traitements vétérinaires et des mesures de contrôle pour éviter la propagation de la maladie.
- Restrictions Commerciales : En cas d’épidémie, des restrictions peuvent être mises en place concernant le mouvement des animaux ou les exportations, ce qui peut avoir des répercussions économiques importantes pour les producteurs.
La réponse coordonnée des autorités sanitaires et des professionnels de l’élevage est essentielle pour maîtriser la situation et minimiser les impacts négatifs. Les recommandations de vaccination, les mesures de prévention des piqûres d’insectes et la surveillance continue sont des aspects clés pour contenir la maladie et protéger les troupeaux.