Le président américain Donald Trump et son homologue russe Vladimir Poutine se rencontrent ce vendredi en Alaska dans le cadre d’un sommet crucial, centré sur la guerre en Ukraine. Objectif affiché : obtenir un cessez-le-feu, plus de trois ans après le début de l’invasion russe à grande échelle.
À quelques heures de la rencontre, l’ambiance est tendue à Anchorage. Des manifestations pro-ukrainiennes ont rassemblé plusieurs centaines de personnes devant la base militaire où se tient le sommet. Les manifestants affirment leur soutien à l’Ukraine et expriment leur méfiance envers les deux dirigeants.
Du côté russe, le chef de la diplomatie, Sergueï Lavrov, est resté prudent : « Nous ne faisons aucune supposition sur l’issue de ce sommet », a-t-il déclaré à son arrivée à Anchorage. Il affirme que Moscou défendra sa position avec clarté.
Sur le terrain, la situation reste tendue. Dans la nuit précédant le sommet, des drones ukrainiens ont visé une raffinerie de pétrole stratégique à Syzran, dans la région russe de Samara, à plus de 800 km de la frontière. Selon Kiev, cette installation approvisionne l’armée russe. En parallèle, une frappe de drone a fait une victime civile dans un immeuble à Koursk, autre région frontalière.
À l’échelle internationale, plusieurs voix appellent à saisir cette occasion. Le chancelier allemand Friedrich Merz a déclaré : « Poutine a aujourd’hui l’opportunité d’accepter un cessez-le-feu. Nous attendons qu’il engage des négociations sans conditions. » Il espère l’organisation d’un sommet tripartite incluant également le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Interrogé sur les enjeux de la rencontre, Donald Trump a affirmé qu’il saura « en cinq minutes » si le sommet est un succès. Une déclaration qui souligne la tension et l’enjeu politique de ce face-à-face attendu.
