Le ministre de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports, Mohamed Saïd Berrada, a annoncé mardi que son département étudie l’utilisation de technologies électroniques pour lutter contre la triche aux examens du baccalauréat, notamment le brouillage des téléphones portables dès la prochaine rentrée scolaire.
S’exprimant à la Chambre des conseillers, le ministre a indiqué que les méthodes de fraude sont de plus en plus sophistiquées. « Certains téléphones sont de la taille d’une carte bancaire, faciles à dissimuler, et les écouteurs sont quasiment invisibles », a-t-il expliqué, soulignant les difficultés rencontrées pour détecter les tricheurs.
Deux pistes sont actuellement à l’étude : des dispositifs de détection électronique ou des systèmes de brouillage empêchant l’usage des téléphones dans les centres d’examen.
Lors de la session de mai 2025, 2.700 cas de triche ont été enregistrés, soit une baisse de 12 % par rapport à l’année précédente. La majorité de ces cas concernent des candidats libres.
Le ministre a également salué le bon déroulement de cette session ordinaire du baccalauréat, précisant que les résultats seront annoncés le vendredi 13 juin 2025.
Il a mis en avant le retour à un cadre pédagogique stable, après les perturbations liées à la pandémie de Covid-19 et aux grèves. Ce retour à la normale a permis de se baser à nouveau sur les référentiels complets des programmes scolaires.
Autre avancée importante cette année : le codage électronique anonyme des copies, une mesure qui vise à garantir l’intégrité des examens, réduire les erreurs de correction et éviter toute falsification des diplômes.