Le Maroc, frappé par des sécheresses successives qui ont affecté son cheptel, a pris la décision d’importer des viandes rouges fraîches, congelées ou réfrigérées pour répondre à la demande croissante et alléger la pression sur le pouvoir d’achat des ménages. Selon Rachid Benali, président de la Comader (Confédération marocaine de l’agriculture et du développement rural), cette mesure vise à stabiliser le marché tout en offrant un répit au secteur local, bien que l’importation ne soit qu’une solution temporaire face à une situation exceptionnelle.
Les premières importations concernent principalement Casablanca et Fès, avec des prix compétitifs, ne dépassant pas 80 dirhams le kilogramme pour le bœuf et 85 dirhams pour l’agneau. Cette mesure est expliquée par l’écart des coûts de production entre le Maroc et ses fournisseurs internationaux, notamment en Europe et en Amérique latine, où les conditions climatiques et les subventions permettent une production moins coûteuse. Les viandes importées sont soumises à des contrôles rigoureux et respectent les normes marocaines de qualité.
Le gouvernement assure que cette initiative ne vise pas à concurrencer durablement les éleveurs locaux, mais à leur offrir un soutien temporaire. Des aides spécifiques, telles que la distribution d’aliments composés et des subventions pour l’achat d’orge, sont mises en place pour soutenir les éleveurs dans cette période difficile. L’objectif est de garantir l’avenir de l’élevage marocain tout en assurant une offre suffisante pour les consommateurs, avec une distribution progressive de viande importée à travers le pays.