Le camp de Nour Shams, situé à l’est de la ville de Tulkarem en Cisjordanie, a une longue histoire d’affrontements avec les forces israéliennes. Le camp a été créé en 1952 après la Nakba pour héberger les réfugiés palestiniens déplacés de leurs villages pendant la guerre de 1948. Le camp est célèbre pour être un centre d’activité armée contre l’occupation, ce qui en a fait une cible fréquente des opérations militaires israéliennes.
L’histoire des affrontements dans le camp de Nour Shams s’étend sur plusieurs décennies, depuis la première et la deuxième Intifada jusqu’aux opérations militaires israéliennes les plus récentes. Le camp a été le théâtre de violents affrontements avec l’armée israélienne, notamment lors de l’opération Bouclier défensif en 2002, l’une des plus grandes opérations militaires israéliennes en Cisjordanie.
Depuis octobre 2023, les opérations militaires dans le camp se sont considérablement intensifiées. Des dizaines de raids ont été menés, qui ont fait de nombreux morts et blessés parmi les Palestiniens, et l’intensité de la violence s’est accrue avec l’escalade des tensions dans la région, notamment après le déclenchement de la guerre à Gaza.
Le 19 octobre 2023, les forces israéliennes ont mené une opération à grande échelle dans le camp, dont une rare frappe aérienne en Cisjordanie, qui a tué 12 Palestiniens et en a blessé plusieurs autres. Les raids contre le camp se sont poursuivis périodiquement, avec 14 Palestiniens tués au cours d’une opération de trois jours en avril 2024. Fin août 2024, cinq Palestiniens ont été tués dans un attentat à la bombe visant une maison du camp.
Ces opérations militaires démontrent la tension persistante entre les résidents des camps et les forces israéliennes, reflétant la situation complexe et continue du conflit en Cisjordanie.