La rentrée universitaire au Maroc s’annonce mouvementée. Le Syndicat national des fonctionnaires de l’enseignement supérieur et des cités universitaires, affilié à la CDT, a annoncé un programme de mobilisation nationale face à ce qu’il qualifie de blocage du dialogue avec le ministère de l’Enseignement supérieur.
Un calendrier de grèves a été fixé :
- Grève nationale de 48 heures les 2 et 3 septembre
- Grève de 72 heures les 9, 10 et 11 septembre, avec une manifestation devant le ministère de l’Enseignement supérieur le 10 septembre
- Nouvelle grève de 72 heures les 17, 18 et 19 septembre
- Grève de 72 heures du 30 septembre au 2 octobre, avec une manifestation prévue devant le ministère des Finances le 1er octobre
Le syndicat dénonce principalement :
- Le refus de dialogue direct avec le ministère
- Le retard dans la publication du statut des fonctionnaires de l’enseignement supérieur, pourtant finalisé depuis janvier dernier
- L’adoption du projet de loi sur l’enseignement supérieur sans consultation des syndicats
Abdelhaq Haisan, membre du bureau national, déplore que le ministère ait transmis le projet de loi au Conseil de gouvernement pendant les vacances d’été, sans respecter l’engagement d’une approche participative.
Il souligne aussi le déséquilibre croissant entre les effectifs administratifs et le nombre d’étudiants : le personnel est passé de 15 000 à 9 000 agents, tandis que les étudiants sont aujourd’hui plus de 1,2 million.
Cela pousse les établissements à recourir à des étudiants pour surveiller les examens ou à externaliser des fonctions administratives sensibles, mettant en cause la qualité et la confidentialité du travail.
Le syndicat affirme qu’il reste ouvert au dialogue, mais refuse un simulacre de concertation avec des syndicats qu’il juge trop proches de l’administration. Il réclame une reconnaissance équitable des droits des fonctionnaires, à l’image des autres secteurs publics.





