Barrage marocains : taux de remplissage atteint 29,7 % en 2024

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Récemment, le Royaume du Maroc a enregistré des précipitations jugées “positives”, ayant un impact significatif au début de la saison agricole. La capacité totale de remplissage des barrages et des infrastructures hydrauliques dans les neuf bassins a atteint 29,7 %, en hausse par rapport aux 25 % à la même date l’année précédente.

Ces précipitations ont généré un écoulement d’eau notable dans les rivières et les vallées, en particulier dans la région de Drâa-Tafilalet, où le bassin du “Ziz Kher Griss” a connu une augmentation remarquable, se plaçant en tête des bassins hydriques.

Selon les données disponibles, le taux de remplissage des barrages s’élevait à 54,45 % au 29 octobre 2024, contre 28,36 % à la même période l’année précédente. Le bassin du Loukkos a affiché un taux de 48 %, tandis que le bassin de Tansift a atteint 45,79 %.

D’autres bassins ont également montré des améliorations significatives, avec le bassin de Sebou à 38,83 % et celui de Moulouya dans la région de l’Est à 30,46 %. Cependant, le bassin d’Abir Raqraq reste préoccupant avec un taux de seulement 16,63 %, alors que le bassin d’Oum er-Rbia a connu un léger redressement à 6,54 %.

Malgré ces précipitations, les niveaux de remplissage des bassins de Drâa et de Souss-Massa demeurent faibles, avec des taux de 20,84 % et 11,98 % respectivement.

Face aux changements climatiques croissants et aux sécheresses récurrentes, Abdelwahab Sahimi, spécialiste en géographie économique, souligne l’importance cruciale du remplissage des barrages pour le Maroc. Bien que les récentes pluies soient bénéfiques, Sahimi estime qu’elles ne suffisent pas à répondre aux besoins hydriques du pays, surtout après plusieurs années de sécheresse prolongée.

Il précise que le Maroc est encore au début de sa saison agricole et que les mois à venir pourraient apporter des pluies significatives, contribuant ainsi à l’amélioration des niveaux de remplissage des barrages et à la revitalisation des nappes phréatiques, tant souterraines que superficielles, ce qui pourrait renforcer la production agricole.

Sahimi appelle également à la nécessité de construire davantage de barrages de tailles variées et à exploiter les orages qui traversent le pays. Il met en avant l’importance d’investir dans des équipements adéquats pour tirer parti de ces phénomènes climatiques, en profitant des pluies soudaines qui peuvent être stockées dans les barrages.

Concernant les techniques de dessalement de l’eau de mer ou de pluie artificielle, il indique que ces solutions, bien qu’efficaces, peuvent être coûteuses, ajoutant que le Maroc pourrait s’appuyer sur ses ressources hydriques en construisant davantage de barrages.

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