Education : La crise persiste, retour incertain des enseignants suspendus.

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L’adoption d’un nouveau système de base, l’augmentation salariale et plusieurs autres remaniements n’ont pas réussi à apaiser les tensions dans le secteur de l’éducation. Les manifestations persistent, tout comme la colère. Le point central de cette crise reste la situation des enseignants suspendus. La coordination nationale de l’éducation rejette fermement “la politique de fuite en avant adoptée par le ministère”, selon ses déclarations.

“Depuis son entrée en scène le 5 octobre 2023, le corps enseignant marocain s’est lancé dans une lutte héroïque sans précédent, écrite avec l’encre des sacrifices des militants honnêtes, animés par leur foi en la justice de leur cause et cherchant à réaliser leurs revendications légitimes par une implication sans faille”, rapporte le communiqué de la coordination.

Cependant, face à cette détermination sans faille, le ministère de tutelle a opté pour “une politique d’évitement sans trouver de solution réelle et fondamentale pour mettre fin aux résidus de régression et de décadence qui sévissent dans le secteur de l’éducation depuis des années”.

La crise, selon la coordination nationale de l’éducation, trouve ses racines dans l’implémentation du plan de contractualisation en 2016, une mesure qui a favorisé la privatisation de l’éducation, portant ainsi atteinte à sa gratuité et à la diversification de l’emploi précaire des enseignants. Cette approche, dictée par les institutions internationales, a créé un nouveau régime de base axé sur l’exploitation et le contrôle des salaires, au détriment des enseignants et de la qualité de l’éducation.

Selon la même source : “Face à cette détérioration des conditions professionnelles et à l’absence de réponse adéquate de l’État, le corps enseignant a exercé son droit de grève, un droit fondamental reconnu par les lois marocaines. Cependant, au lieu de répondre aux revendications légitimes des enseignants, le ministère de l’Éducation nationale, de l’Enseignement préscolaire et du Sport a choisi la répression”.

La suspension constitue un point de discorde entre le ministère et le corps enseignant. “Plus de 500 enseignants et membres du personnel de soutien ont été arrêtés à travers le pays, sous prétexte de violations présumées”. Ces arrestations “arbitraires” ont été dénoncées comme une atteinte aux droits fondamentaux des travailleurs de l’éducation, en contradiction avec les lois et la Constitution marocaine. Malgré les justifications du ministère, les membres de la coordination sont convaincus que ces mesures répressives sont directement liées à la grève. Les enseignants et le personnel de soutien sont toujours détenus, pris en otage pour faire avancer les plans du ministère à moindre coût.

Parallèlement, le ministère de l’Éducation nationale a émis des sanctions de représailles dépourvues de légitimité, en contournant les procédures juridiques établies. Ces mesures, caractérisées par des contradictions avec les références légales, démontrent une approche vindicative et ciblée à l’égard des enseignants et du personnel de soutien.

Dans ce contexte, la coordination nationale de l’éducation appelle à maintenir la lutte pour une intégration réelle dans la fonction publique, rejetant les manœuvres dilatoires du ministère. Ils demandent le retrait de toutes les suspensions arbitraires et le retour des travailleurs suspendus à leurs postes, avec des excuses officielles.

poup

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