Israël a mené de nouvelles frappes en Syrie, invoquant la protection de la minorité druze, alors que des affrontements sanglants ont secoué ces derniers jours plusieurs localités à majorité druze au sud de Damas. Plus de 100 personnes, combattants et membres des forces armées, ont trouvé la mort selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
À Jaramana, banlieue proche de Damas, le calme semble revenu après deux jours de combats. « La situation est sous contrôle », a déclaré jeudi soir le cheikh Abou Youssef Fahed Haida, figure religieuse druze, vêtu de l’habit traditionnel. Il a salué l’intervention des forces de sécurité, appuyées par des milices locales druzes, qui ont repris le contrôle de la zone avec l’aide de renforts venus du ministère de l’Intérieur.
Des unités de la nouvelle armée du gouvernement du président Ahmed Al-Charaa, affaibli par cette flambée de violence, ont également été déployées. Les rues habituellement animées sont restées désertes, quadrillées par de nombreux points de contrôle. « Il reste encore quelques tensions », a reconnu le cheikh.
Ces événements surviennent alors que le pays peine à se stabiliser, confronté à des divisions communautaires profondes et à l’ingérence régionale, dans un contexte de fragilité persistante du nouveau pouvoir syrien.