Des responsables israéliens ont vivement critiqué, ce vendredi, l’appel lancé par Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, en faveur de l’arrêt des hostilités que mène Israël contre la bande de Gaza depuis le 7 octobre dernier.
Lors de sa rencontre avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou à la Maison-Blanche, Harris a déclaré : « Il est temps que cette guerre prenne fin, et qu’elle se termine de manière à garantir la sécurité d’Israël, la libération de tous les otages, et à mettre fin aux souffrances des Palestiniens à Gaza. Le peuple palestinien doit pouvoir exercer ses droits à la liberté, à la dignité et à l’autodétermination. »
Harris a exprimé son inquiétude face à la détresse des civils, qualifiant les déplacements forcés et la mort des enfants de « tragédie épouvantable ». Elle a précisé : « J’ai exprimé clairement mon inquiétude concernant la situation humanitaire difficile à Gaza, où plus de deux millions de personnes souffrent de l’insécurité alimentaire. Ce qui se passe à Gaza depuis neuf mois est dévastateur. »
En réponse, le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a réagi sur X (anciennement Twitter), affirmant : « Il n’y aura pas de cessez-le-feu, Madame la candidate. »
De son côté, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a déclaré sur la même plateforme : « Kamala Harris a révélé au monde ce que je dis depuis des semaines, à savoir que le véritable objectif de l’accord est de capituler devant Yehya Sinwar et de mettre fin à la guerre de manière à permettre à Hamas de se réhabiliter. Ne tombez pas dans ce piège. »
La chaîne de télévision israélienne officielle a rapporté qu’une source politique israélienne de haut rang, restée anonyme, a critiqué les propos de Harris après sa rencontre avec Netanyahou. La source a exprimé l’espoir que les déclarations de Harris ne perturbent pas « l’accord de rapatriement des otages ».
Elle a également souligné que les commentaires de Harris étaient en contradiction avec la position israélienne sur la cessation des hostilités et la crise humanitaire dans la région.