L’adoption à une large majorité de la résolution 2797 du Conseil de sécurité des Nations Unies sur le Sahara marocain consacre un consensus international de plus en plus fort autour du plan d’autonomie proposé par le Maroc. Seule l’Algérie continue d’afficher son opposition, refusant une nouvelle fois de participer au vote.
Adoptée par 11 voix pour, avec les abstentions de la Chine, de la Russie et du Pakistan, la résolution prolonge le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2026 et confirme la reconnaissance croissante de la souveraineté du Maroc sur son Sahara. L’Algérie, fidèle à sa position, a choisi de s’abstenir de tout vote, un geste désormais habituel qui traduit davantage un entêtement politique qu’une neutralité diplomatique.
Présenté par les États-Unis, le texte soutient les efforts du Secrétaire général de l’ONU et de son Envoyé personnel pour parvenir à une solution « juste, durable et mutuellement acceptable », basée sur l’Initiative marocaine d’autonomie. Cette approche, largement appuyée par la communauté internationale, met en évidence l’isolement croissant d’Alger.
Le représentant permanent de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama, a justifié l’absence de son pays en affirmant que la résolution « ne reflète pas fidèlement la doctrine onusienne de décolonisation ». Il a une nouvelle fois repris le discours habituel de l’Algérie, se présentant comme un simple « pays voisin » tout en défendant le Front Polisario.
Selon Bendjama, le texte « ne répond pas aux aspirations légitimes du peuple du Sahara occidental » et accorde « un déséquilibre entre les parties en conflit », reprochant à la communauté internationale de favoriser le réalisme politique au détriment du « droit des peuples à disposer d’eux-mêmes ».
Il a également estimé que la résolution « manque de créativité et de flexibilité », regrettant que les négociations n’aient pas abouti à un texte « acceptable pour tous ». Une posture qui, selon plusieurs observateurs, illustre la difficulté d’Alger à s’adapter à la nouvelle réalité diplomatique, où le plan d’autonomie marocain s’impose comme la seule solution sérieuse et crédible.
Ainsi, alors que le monde salue une nouvelle avancée sur le dossier du Sahara, l’Algérie choisit une fois encore la voie de l’isolement, fidèle à une rhétorique dépassée qui peine à trouver écho sur la scène internationale.
