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Iran-Israël: victoire proclamée, paix incertaine

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Trois jours après la fin de la guerre éclair entre l’Iran et Israël, les deux camps proclament chacun la victoire. Un double discours qui reflète à la fois la complexité de cette confrontation et le flou qui entoure ses réels aboutissements.

Mardi, le président iranien Massoud Bezhkishian a annoncé « la fin de la guerre de 12 jours imposée à l’Iran par Israël », saluant une « grande victoire » pour son pays. Dans un message adressé à la nation, diffusé par les médias officiels, il a rendu hommage à la « résistance héroïque du peuple iranien ».

Du côté israélien, le premier ministre Benyamin Nétanyahou a qualifié l’issue du conflit d’« victoire historique », affirmant que son armée avait éliminé deux menaces existentielles : le programme nucléaire iranien et les missiles balistiques. Il a également affirmé que des cibles sensibles en Iran, comme les sites nucléaires de Natanz, Ispahan et Arak, avaient été détruites.

Selon Israël, plusieurs hauts responsables iraniens, dont des chefs d’état-major et des scientifiques nucléaires, ont été tués. Le chef de l’armée israélienne, le général Herzi Halevi, a déclaré que l’offensive avait « repoussé le programme nucléaire iranien de plusieurs années », bien qu’il n’ait pas parlé de sa destruction complète.

La guerre a fait au moins 610 morts et plus de 4 700 blessés côté iranien, selon les chiffres officiels qui concernent uniquement les civils. En Israël, les autorités ont compté 28 morts à la suite des frappes iraniennes.

Le rôle décisif des États-Unis

La guerre a vu une implication directe des États-Unis. À la demande d’Israël, l’armée américaine a mené des frappes contre les installations nucléaires de Fordo, profondément enfouies sous terre. Le président américain Donald Trump s’est félicité de cette coopération, parlant d’une « des frappes militaires les plus réussies de l’histoire ».

Cependant, un rapport confidentiel des services de renseignement américains suggère que ces frappes n’auraient fait que retarder le programme nucléaire iranien de quelques mois. L’Iran aurait, selon certaines informations, déplacé une partie de son stock d’uranium enrichi – estimé à environ 400 kg – avant les bombardements.

Retour à la diplomatie ?

Mardi, l’Iran a déclaré être prêt à reprendre les négociations avec les États-Unis. Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, a confirmé avoir demandé une réunion urgente avec le chef de la diplomatie iranienne.

Le président Bezhkishian a réaffirmé le droit de l’Iran à l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, tout en insistant sur la poursuite de la « défense des intérêts légitimes du pays ».

Malgré la fin officielle de la guerre, l’équilibre régional reste fragile. L’Iran a peut-être encaissé un coup dur, mais la campagne israélienne n’a pas mis un terme définitif à ses ambitions nucléaires. La confrontation pourrait bien se poursuivre, sous d’autres formes.

poup

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