L’Espagne a réitéré, ce vendredi, son attachement à un “partenariat stratégique” avec le Maroc et sa volonté de “le préserver et le promouvoir”, en réaction à la récente décision de la Cour de justice de l’Union européenne concernant les accords de pêche et d’agriculture entre l’Union européenne et le Royaume.
José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères, a déclaré devant la Commission des affaires étrangères du Congrès des députés que le gouvernement espagnol poursuivra ses efforts pour “renforcer” ses relations avec le Maroc.
Il a souligné que “l’engagement et l’attachement de l’Espagne à la stabilité de sa relation avec le Maroc sont solides et ne subiront aucun changement”, ajoutant que Madrid continuera de “collaborer avec l’Union européenne et le Maroc pour préserver et développer cette relation”.
Le ministre a également mis en avant l’importance du “partenariat stratégique” entre l’Union européenne et le Maroc, essentiel pour les deux parties, ainsi que pour l’Espagne. Il a rappelé les nombreux bénéfices apportés par ce partenariat dans des secteurs clés tels que la pêche, l’agriculture et les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Espagne.
Dans ce contexte, Albares a mentionné que les échanges commerciaux entre l’Espagne et le Maroc ont atteint 22 milliards d’euros, plaçant le Maroc juste derrière les États-Unis et le Royaume-Uni en termes de partenaires commerciaux pour l’Espagne.
L’Espagne, à l’instar de nombreux autres pays, continuera ainsi à encourager une relation “privilégiée” entre l’Union européenne et le Maroc, a-t-il ajouté.
Albares s’est également exprimé sur la question du Sahara marocain, rappelant que la position de l’Espagne sur ce dossier a été confirmée dans la déclaration conjointe du 7 avril 2022, publiée à l’issue de la rencontre entre Sa Majesté le Roi Mohammed VI et le président du gouvernement espagnol, Pedro Sanchez. Cette déclaration qualifiait le plan marocain d’autonomie pour le Sahara de “base la plus sérieuse, crédible et réaliste” pour une résolution de ce conflit.
Le ministre a souligné que de plus en plus de pays, en Europe et dans le reste du monde, adoptent désormais la position de l’Espagne sur cette question, citant notamment la France.