L’Égypte a reçu un certificat de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) attestant de son absence de paludisme, une réalisation qualifiée de “succès historique” par l’organisation. Ce certificat marque l’aboutissement d’efforts centenaires dans la lutte contre cette maladie.
Dans un communiqué, le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné que “le paludisme a toujours été présent, mais cette maladie qui touchait autrefois les pharaons appartient désormais au passé et ne représente plus l’avenir de l’Égypte”.
Ghebreyesus a également déclaré : “Le certificat d’éradication du paludisme en Égypte constitue un succès historique et témoigne de l’engagement du peuple et du gouvernement égyptien à se débarrasser de ce fléau ancien”.
Le ministre égyptien de la Santé, Khaled Abdelghaffar, vice-premier ministre, a précisé que “l’obtention de ce certificat n’est pas la fin du chemin, mais le début d’une nouvelle étape”. Il a appelé à la nécessité de travailler sans relâche et avec vigilance pour maintenir cet accomplissement, en respectant les normes les plus élevées en matière de surveillance, de diagnostic et de traitement.
Au niveau mondial, 44 pays et régions ont réussi cet exploit, selon l’OMS. L’organisation délivre un certificat d’éradication du paludisme à tout pays capable de démontrer l’arrêt de la transmission locale du paludisme par les moustiques Anophèles pendant au moins trois années consécutives, tout en prouvant sa capacité à prévenir le retour de la maladie.
L’OMS a rappelé que les premières initiatives pour réduire le contact entre les humains et les moustiques en Égypte ont débuté dans les années 1920, avec l’interdiction de la culture du riz et d’autres cultures près des habitations.
En 1942, le nombre de cas en Égypte avait dépassé les trois millions, en raison de l’importante migration de population durant la Seconde Guerre mondiale. De plus, la construction du barrage d’Assouan dans les années 1960 a créé de nouveaux risques de propagation de la maladie en favorisant la formation d’eaux stagnantes, propices à la reproduction des moustiques.
Cependant, d’après l’OMS, l’Égypte a réussi à “contrôler complètement” le paludisme d’ici 2001. Il convient de noter que le Nigeria enregistre chaque année plus d’un quart des décès dus au paludisme, surpassant la République démocratique du Congo, l’Ouganda et le Mozambique.
Le paludisme est une maladie parasitaire transmise par les moustiques, courante dans les pays tropicaux et subtropicaux, avec environ 249 millions de cas rapportés dans le monde en 2022.