En 1986, le tableau La Femme qui pleure de l’artiste espagnol Pablo Picasso disparaît de la National Gallery de Victoria, en Australie, faisant sensation. Le tableau a été acheté il y a un an pour 2 millions de dollars et faisait partie des efforts de la galerie visant à enrichir sa collection d’art. Un groupe anonyme se faisant appeler « Terroristes culturels australiens » a revendiqué la responsabilité du vol, exigeant une augmentation de 10 % du financement des arts et la création d’un prix artistique « La Rançon de Picasso » pour les jeunes artistes.
La police australienne a offert une récompense de 50 000 dollars pour toute information utile, mais le crime est resté un mystère malgré des enquêtes approfondies. On pense que les voleurs sont entrés dans l’exposition en tant que visiteurs, se sont cachés à l’intérieur et ont ensuite utilisé une clé spéciale pour dévisser les verrous de sécurité anti-effraction.
Deux théories principales ont émergé à propos du vol : la première postule l’implication du personnel de la galerie dans une collusion avec un groupe extérieur, et la seconde postule l’implication de la communauté artistique de Melbourne. Le tableau a été récupéré 5 jours après le vol et retrouvé intact dans un coffre-fort public à la gare de Spencer.
La communauté artistique australienne a montré de la sympathie pour le vol, car des artistes locaux ont soutenu les revendications du groupe de voleurs et ont peint des répliques du tableau « La femme qui pleure » en guise de solidarité, ce qui a perturbé les efforts d’enquête de la police.
Cet événement reflète la tension entre la nécessité de financer les arts et de maintenir la sécurité culturelle, et reste une énigme dans l’histoire du vol d’art.