L’association Eau et Rivières de Bretagne (ERB) tire la sonnette d’alarme sur la pollution bactérienne des plages bretonnes, qui persiste au-delà de la saison estivale, représentant selon elle un enjeu majeur de santé publique.
Entre novembre 2024 et juin 2025, ERB a mené un programme de sciences participatives, Qualiplage, sur neuf plages réparties dans quatre départements bretons. Des bénévoles ont réalisé des prélèvements selon un protocole identique à celui des autorités sanitaires, afin de vérifier la présence de bactéries indicatrices de pollution fécale, notamment Escherichia coli et entérocoques intestinaux.
Les résultats montrent que certaines plages présentent des niveaux de pollution importants toute l’année, avec même une pollution parfois plus élevée en hiver qu’en été, en lien avec la pluviométrie. L’association souligne que cette pollution est probablement d’origine agricole, en raison des épandages de lisier et fumier sur les terres bretonnes, où se concentrent 6,5 millions de porcs et plus de 80 millions de volailles.
Des prélèvements dans les cours d’eau, en amont des stations d’épuration, ont également révélé une pollution significative, ce qui écarte la responsabilité des stations d’épuration, selon ERB.
L’association appelle les collectivités locales à étendre la surveillance de la qualité de l’eau aux mois d’hiver, notamment sur les plages fréquentées par les sportifs nautiques (surf, paddle, longe-côte), pour protéger la santé publique.
Depuis l’an dernier, ERB publie son propre classement des plages sur www.labelleplage.fr, bien que ce classement ne soit pas reconnu officiellement par l’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne.
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