Des membres de la Société royale d’astronomie du Canada espèrent une réduction de la quantité de lumière émise par les serres du comté d’Essex
Un des membres de la SRAC, Dan Taylor, a indiqué que la pollution lumineuse entrave les travaux de recherche.
J’ai été membre d’une association scientifique aux États-Unis qui recueillait des informations sur des étoiles spécifiques
, a expliqué M. Taylor, qui a notamment contribué à la désignation du parc national de la Pointe-Pelée comme réserve de ciel étoilé.
« Maintenant, à cause de la pollution lumineuse, il est beaucoup plus difficile de faire ce genre de travail. »— Une citation de Dan Taylor, membre de la Société royale d’astronomie du Canada
Pour Randy Groundwater, l’ancien président de la branche windsoroise de la Société royale d’astronomie du Canada, la pollution lumineuse produite par les serres est considérable.
Les nuits où la luminosité est plus forte, la moitié du ciel au-dessus de l’observatoire Hallam est pratiquement dépourvue d’étoiles visibles, selon M. Groundwater.
Selon M. Groundwater, il est donc souvent impossible de travailler dans cet observatoire situé à une quarantaine de kilomètres de Windsor, car cette région est en grande partie à vocation agricole.
Les serriculteurs contestent un règlement municipal de Leamington qui limite la pollution lumineuse et devront se présenter devant les tribunaux cet été. Cependant, le directeur général des Ontario Vegetable Greenhouse Growers, Joe Sbrocchi, a déclaré en décembre qu’il pensait que les serriculteurs pouvaient réduire d’environ 90 % leurs émissions lumineuses presque tout le temps
.
Au-delà des étoiles
Selon Randy Groundwater, la pollution lumineuse n’est pas seulement problématique pour les observations d’étoiles : elle est également néfaste pour la faune, car elle peut perturber les rythmes circadiens.
Il a ajouté que la Société royale d’astronomie du CanadaSRAC ne souhaite pas déplacer l’observatoire, car une partie de son mandat consiste à éduquer le public à l’échelle locale.