Le projet de coopération entre le Maroc et la Suisse dans le domaine de la propriété intellectuelle, “Swiss PartnershIP Morocco”, a été officiellement lancé à Casablanca, en présence de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, et de Valentin Zellweger, ambassadeur de Suisse au Maroc.
Doté d’un budget de 17,2 millions de dirhams et d’une durée de quatre ans, ce projet vise à renforcer le cadre législatif et institutionnel marocain en matière de propriété intellectuelle. Il a pour objectifs de faciliter la protection des droits de propriété intellectuelle et industrielle, et de promouvoir leur utilisation auprès des créateurs et entrepreneurs marocains.
Un financement soutenu par la Suisse
Ce projet est financé par le Secrétariat d’État à l’économie suisse (SECO) et mis en œuvre par l’Institut fédéral suisse de la propriété intellectuelle (IPI), en partenariat avec l’Office marocain de la propriété industrielle et commerciale (OMPIC) et d’autres acteurs clés du secteur. Il se veut un accompagnement pour les innovateurs marocains dans la protection et la valorisation de leurs actifs immatériels tant au niveau national qu’international.
Objectifs et portée du projet
Ryad Mezzour a souligné que ce projet s’inscrit dans une dynamique d’innovation et de développement technologique. Il inclut une dimension de propriété industrielle et commerciale, avec pour ambition d’étendre ses bénéfices à des villes de tailles variées, y compris les villes de taille moyenne. L’objectif est de renforcer la sensibilisation à l’importance de la protection des droits commerciaux dans tout le pays.
La Suisse, un partenaire clé du Maroc
L’ambassadeur Zellweger a également réaffirmé l’engagement de son pays à soutenir le renforcement des capacités institutionnelles marocaines. Il a précisé que la Suisse a récemment désigné le Maroc comme un pays prioritaire dans sa coopération économique. La compétitivité, selon lui, est au cœur de cette initiative, avec un accent particulier sur la protection de la propriété intellectuelle, notamment dans le secteur agricole avec les Appellations d’origine contrôlée (AOC), ainsi que dans le domaine des brevets.
Des résultats impressionnants pour l’OMPIC
Le directeur général de l’OMPIC, Abdelaziz Babqiqi, a mis en avant l’importance de la stratégie nationale de la propriété industrielle et commerciale, qui est devenue un levier majeur pour une économie marocaine productive et innovante. Il a souligné des résultats remarquables en 2024, avec un nombre record de marques déposées (31 500, +14 %), de designs protégés (6 800, +26 %) et de brevets d’invention (2 900). Ces performances témoignent de l’impact de la stratégie et de la prise de conscience accrue des acteurs nationaux sur l’importance de la protection des actifs immatériels.
La place du Maroc sur la scène internationale
Abdelaziz Babqiqi a ajouté que le Maroc occupe désormais la première place mondiale en matière de protection et de valorisation des designs industriels, selon un rapport de 2024. De plus, il a précisé que le pays se classe au 30e rang mondial pour les marques commerciales et au 59e pour les brevets d’invention, des résultats qui montrent une nette progression dans ce domaine.
Le rôle essentiel de la coopération internationale
Nathalie Hirsig, représentante de l’IPI, a souligné l’importance de la coopération internationale pour le renforcement des capacités institutionnelles. Elle a précisé que l’expérience suisse dans la protection et la valorisation des actifs immatériels serait bénéfique pour les entrepreneurs, chercheurs et créateurs marocains, contribuant ainsi à favoriser un environnement propice à l’innovation et à la compétitivité.
Quatre axes stratégiques pour le projet “Swiss PartnershIP Morocco”
Le projet repose sur quatre axes principaux :
- Amélioration du cadre juridique de la propriété intellectuelle et industrielle.
- Optimisation des services de protection et d’utilisation des droits associés.
- Sensibilisation et promotion de la propriété intellectuelle auprès des différents acteurs.
- Renforcement de l’application des droits pour garantir une meilleure protection et valorisation de l’innovation.