Le Maroc a pris une décision inattendue en écartant Talgo et Alstom de la course pour un contrat clé de 150 trains. Ce contrat vise à moderniser le réseau ferroviaire du pays en prévision de la Coupe du Monde 2030, que le Maroc coorganisera avec l’Espagne et le Portugal.
Un changement de propriétaire chez Talgo
Ce revirement intervient alors que Talgo traverse une période de transition. Le groupe sidérurgique Sidenor a annoncé son intention d’acquérir la société espagnole. En parallèle, Alstom, bien que précédemment choisi pour fournir 18 trains à grande vitesse, a également été exclu de la compétition.
CRRC Zhuzhou également éliminé
La société chinoise CRRC Zhuzhou Locomotive Co., qui avait proposé des trains pour la banlieue et les trajets longue distance, ne fait plus partie des prétendants.
168 trains pour un budget de 1,8 milliard d’euros
Le projet ferroviaire concerne l’acquisition de 168 trains répartis entre différents types de trains : interurbains, rapides de banlieue, à grande vitesse et ultra-rapides. Le budget total pour cette opération s’élève à 1,8 milliard d’euros.
CAF et Hyundai Rotem en lice pour le contrat
La compétition se résume à deux entreprises : CAF, un groupe espagnol, et Hyundai Rotem, une société sud-coréenne. En juillet dernier, le CEO de Hyundai Rotem, Lee Young-bae, a exprimé l’intention de son entreprise d’ouvrir une usine de fabrication de trains au Maroc. Ce projet inclurait également un transfert de technologies vers le pays.
Un contrat de 20 ans pour la maintenance et la localisation
Le contrat ne se limite pas à la fourniture de trains. Il inclut aussi une maintenance sur 20 ans et un engagement pour un taux de production local basé sur la fabrication des trains au Maroc.
L’ONCF (Office National des Chemins de Fer) devrait bientôt finaliser les spécifications techniques. Une invitation officielle à soumettre des offres sera lancée le mois prochain.