Selon le rapport “Liberté économique dans le monde” pour l’année 2024, le Maroc se classe 90e, obtenant un score de 6,46 sur 10, ce qui le place dans le troisième quart des pays en matière de liberté économique.
Cette évaluation repose sur cinq domaines clés : la taille du gouvernement, le système juridique et les droits de propriété, la stabilité monétaire, la liberté du commerce international, et les réglementations gouvernementales.
Les résultats relatifs à la “taille du gouvernement” montrent que l’État marocain joue un rôle prépondérant dans l’économie, impactant négativement le niveau de liberté économique. Ce constat se fonde sur les niveaux de dépenses publiques, les taux d’imposition et la propriété gouvernementale des actifs. Le rapport souligne que l’augmentation des dépenses gouvernementales et des taux d’imposition affecte la capacité des individus à prendre des décisions économiques indépendantes.
Malgré les efforts pour alléger la charge fiscale et soutenir le secteur privé, l’État marocain conserve une influence considérable sur l’économie, que ce soit par le biais de dépenses directes ou de la propriété publique d’actifs stratégiques.
Dans la région du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord, les classements économiques varient. Les Émirats arabes unis se positionnent en tête à la 43e place mondiale, suivis par le Qatar (74e), l’Arabie Saoudite (58e), et la Jordanie (48e). En revanche, le Maroc devance des pays comme l’Algérie, classée 156e, et la Syrie, qui occupe la 164e place, tandis que l’Égypte se positionne à la 142e place mondiale.
Au niveau mondial, Hong Kong et Singapour dominent le classement, occupant respectivement les première et deuxième positions, suivis par la Suisse et la Nouvelle-Zélande. Ces pays se distinguent par des politiques économiques libérales et des environnements d’affaires stables, favorisant le commerce international tout en réduisant les dépenses publiques et en offrant des systèmes juridiques robustes pour la protection des droits de propriété. Cela contribue à un haut niveau de liberté économique, attirant ainsi les investissements.
À l’opposé, des pays comme le Venezuela, le Zimbabwe et le Soudan se retrouvent en bas de l’échelle, affichant des niveaux de liberté économique très bas. Ces nations font face à des problèmes structurels, notamment une intervention gouvernementale excessive, des niveaux de corruption élevés et des systèmes judiciaires inefficaces, limitant ainsi la liberté des individus et des entreprises à prendre des décisions économiques.
De plus, des taux d’inflation élevés et des turbulences politiques réduisent les opportunités de croissance et d’investissement, rendant ces pays peu propices aux affaires.