La question du financement politique des élections américaines suscite une large controverse, en particulier après que la campagne de la candidate démocrate Kamala Harris a annoncé une collecte de fonds d’un demi-milliard de dollars. Ce bilan met en évidence l’influence de l’argent politique dans l’érosion de la démocratie américaine, en particulier depuis les décisions de la Cour suprême de 2010 qui ont déréglementé le financement des campagnes électorales.
L’analyse suggère que le contrôle du financement des campagnes électorales par les riches et les entreprises menace de détruire les soupapes de sécurité de la démocratie, conduisant à un système connu sous le nom de « ploutocratie », dans lequel une poignée de riches dominent la gouvernance. Selon l’analyse de l’écrivaine Françoise Beaugon, ce contrôle financier est devenu un réel danger pour le processus démocratique.
Les décisions de la Cour suprême – en particulier dans l’affaire historique Citizens United c. Federal Election Commission – ont ouvert la porte à un financement illimité par les entreprises, les syndicats et les organisations, contribuant ainsi à des dépenses de campagne sans précédent. Le coût de l’élection présidentielle de 2020 s’est élevé à environ 5,7 milliards de dollars, un nouveau record qui devrait être dépassé lors de l’élection en cours.
Cette situation renforce les inquiétudes concernant « l’argent douteux », qui est dépensé lors des élections sans divulguer ses sources, ce qui rend difficile pour les électeurs d’évaluer la crédibilité des messages électoraux qu’ils reçoivent. Alors que ce phénomène se poursuit, la démocratie américaine semble être confrontée à des défis importants pour maintenir son intégrité face à l’influence de l’argent politique.
