Le film documentaire marocain “Meqbouline, les hôtes de Toumliline”, réalisé par Izza Edery-Génini, a été projeté mardi au siège de la Fondation Mohammed VI de Promotion des Œuvres Sociales de l’Éducation-Formation à Rabat.
Cette projection, organisée par le Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH) en partenariat avec la Fondation Mémoires pour l’Avenir, met en lumière une page méconnue de l’histoire marocaine, illustrant la coexistence pacifique entre les trois grandes religions monothéistes : islam, judaïsme et christianisme.
Les moines bénédictins de Toumliline
Le documentaire retrace l’histoire de vingt moines bénédictins venus de l’Abbaye d’En-Calcat, dans la région de Toulouse, qui s’installèrent en 1952 à Toumliline, près d’Azrou. Ils y fondèrent un monastère à une période charnière entre la fin du Protectorat et le début de l’Indépendance du Maroc.
Ces moines s’intègrent rapidement à la vie locale en créant un dispensaire, un internat, des cours de soutien et des activités agricoles. Avec le soutien de Feu Sa Majesté Mohammed V, ils lancèrent les Rencontres Internationales, qui eurent un rayonnement mondial.
Un dialogue spirituel unique
Le film explore comment cette intégration fut un exemple unique de dialogue spirituel entre les traditions marocaines musulmane et juive, et la spiritualité chrétienne, menant à une acceptation mutuelle, symbolisée par le terme “Meqbouline” (les accueillis).
Un témoignage pour la mémoire collective
Amina Bouayach, présidente du CNDH, a souligné que cette expérience est un témoignage précieux de la mémoire collective des années 1950-1960, promouvant le dialogue interculturel et interreligieux au Maroc et dans le monde.
Lamia Radi, présidente de la Fondation Mémoires pour l’Avenir, a rappelé que le documentaire vise à préserver cette histoire et à la transmettre aux générations futures, insistant sur son message de respect, de rencontre et de compréhension mutuelle.
