L’Arabie saoudite doit accueillir cette année deux sommets, celui de la Ligue arabe mais aussi le sommet arabo-africain, la question épineuse du polisario est posée. Même si les pays arabes ne reconnaissent pas l’entité séparatiste et soutiennent l’intégrité territoriale du Maroc, le sommet continue de susciter des problèmes d’organisation et de représentation.
Le dernier sommet arabo africain organisé, en Guinée équatoriale en novembre 2016, s’était terminé sur un gros échec à cause de la présence du polisario. A l’époque, le Maroc et 8 pays arabes ont décidé de boycotter l’événement en signe de protestation contre la présence de la milice séparatiste au sein du conclave en violation des règles.
Ces Etats sont les Emirats arabes unis, le Sultanat d’Oman, la Jordanie, la Somalie, Bahreïn, le Qatar, le Yémen et également l’Arabie saoudite, pays qui devait accueillir le 5ème sommet mais à cause du polisario, cette réunion a fait l’objet de reports deux fois, une première en novembre 2019 à mars 2020 et et une seconde ajournée.
Cependant le dernier communiqué de la Ligue arabe annonçant la date du prochain sommet arabe, du 18 mai à Ryad, a mentionné la que l’Arabie saoudite allait accueillir aussi le sommet arabo-africain en 2023 sans préciser la date et la question du polisario refait surface.
En 2016, le Maroc avait exprimé ses remerciements envers les pays arabes ayant soutenu leur position de principe et refusé de cautionner la présence d’un groupe séparatiste au sein des travaux.
Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, le Maroc avait pointé du doigt la position du Koweït qui n’avait manifesté aucune gêne à voir le polisario convié alors que les règles du partenariat arabo-africain ne le permettaient pas.
En outre, le Koweït n’a pas imposé le respect de ces règles alors qu’il était président de session du côté arabe au niveau du comité conjoint qui était chargé de l’organisation. Pourtant, lors de la précédente édition organisée au Koweït en 2013, le polisario n’était pas présent.
Le comité conjoint comprenait aussi l’Egypte qui avait accepté la situation alors qu’elle ne reconnait pas le polisario, même chose pour la Tunisie qui observait le silence. La Mauritanie qui reconnait l’autoproclamée rasd, pour sa part, avait milité pour la participation du polisario comme l’Algérie.
La milice séparatiste du polisario continue d’empoisonner les sommets entre l’Afrique et d’autres pays. Le dernier sommet Afrique-Japon (TICAD) organisé en Tunisie, avait connu la participation du polisario sans que le Japon ne l’invite. La Tunisie se soumettant aux ordres de l’Algérie était alors obligée d’inviter le polisario et de réserver un accueil présidentiel au chef du groupe séparatiste.
Pour rappel, le deuxième report du Sommet en Arabie saoudite a été opéré à la demande d’un pays africain -dont le nom n’a pas été révélé- qui souhaitait chercher plus de soutiens pour faire accepter le polisario.
L’Arabie saoudite est l’un des pays qui défendent et soutiennent le plus le Maroc sur la question de son intégrité territoriale et le Sahara marocain lors de réunions internationales, notamment devant les Nations Unies.
Avec la MAP