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Des affrontements au Tchad ont fait au moins une cinquantaine de morts et plusieurs blessés

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Alors que le gouvernement installé provisoirement après la mort du président Idriss Déby a été maintenu, des violences durement réprimées ont éclaté dans plusieurs villes du pays.

Les manifestations meurtrières au Tchad ont fait jeudi une « cinquantaine » de morts à travers le pays, a déclaré le Premier ministre Saleh Kebzabo, qui a annoncé la « suspension de toute activité » d’importants groupes d’opposition et un couvre-feu.

« Il y a eu une cinquantaine de morts surtout à N’Djamena, Moundou et Koumra et plus de trois cents blessés », a-t-il affirmé, précisant que le couvre-feu de « 18 heures à 6 heures du matin » durera jusqu’au « rétablissement total de l’ordre » à N’Djamena, à Moundou, à Doba et à Koumra et a prévenu que le gouvernement « fera régner l’ordre sur l’ensemble du territoire et ne tolérera plus aucune dérive d’où qu’elles viennent ».

À N’Djamena, la capitale du pays, « les manifestants ont attaqué des édifices publics, le gouvernorat, le siège du parti du Premier ministre, celui du président de l’Assemblée nationale » a-t-il ajouté qualifiant cette manifestation, interdite mercredi par les autorités, « d’insurrection ».

Un journaliste de l’AFP a vu les cadavres de cinq personnes, dont deux recouvertes du drapeau national et trois de draps blancs ensanglantés, allongées sur le sol de l’hôpital situé dans VIIe arrondissement, épicentre des manifestations dans la capitale.

Ces cinq personnes ont été « tuées par balle », a précisé le médecin-chef de l’hôpital de l’Union Chagoua, Joseph Ampil. La Croix-Rouge du Tchad a indiqué avoir déployé « une dizaine d’équipes » dans les arrondissements sous tension de la capitale. « Nous prodiguons les premiers soins et nous acheminons des dizaines de blessés en véhicule jusqu’aux hôpitaux », a déclaré son président, Khalla Ahmat Senoussi.

Condamnations de la France et de l’ONU

La France, par la voix du ministère des Affaires étrangères, a « condamné » les « violences, avec notamment l’utilisation d’armes létales contre les manifestants », a souligné le Quai d’Orsay, affirmant que Paris ne joue « aucun rôle dans ces événements ».

La précision du Quai d’Orsay sur son absence de rôle dans les événements de N’Djamena renvoie aussi au sentiment anti-français qui se développe dans la région, alimenté notamment par des intérêts russes. Les Nations unies ont déploré les violences et demandé une enquête sur les décès lors d’affrontements entre police et manifestants, réunis à l’appel de l’opposition contre le maintien au pouvoir du président Mahamat Idriss Déby Itno.

« Nous déplorons le recours à la force meurtrière contre les manifestants au Tchad. Les autorités de transition doivent garantir la sécurité et la protection des droits de l’Homme, y compris la liberté d’expression et de réunion pacifique. Les violations signalées doivent faire l’objet d’une enquête », a indiqué dans un tweet le Haut-commissariat des droits de l’Homme de l’ONU.

Un désir de changement après la mort du maréchal Déby tué par les rebelles

Ces affrontements se déroulent après la prolongation pour deux ans de la « transition » qui devait s’achever ce jeudi 20 octobre. Fin septembre, Mahamat Idriss Déby Itno a finalement été maintenu à la tête de l’État jusqu’à des élections libres et démocratiques, censées se tenir à l’issue d’une deuxième période de transition et auxquelles Déby pourra se présenter.

Ce maintien, à l’issue d’un Dialogue national inclusif et souverain (DNIS) boycotté par une grande partie de l’opposition, a achevé de braquer les oppositions politiques et armées et embarrasse une communauté internationale qui avait pourtant adoubé Déby il y a 18 mois.

Le 20 avril 2021, à l’annonce de la mort du maréchal Déby, tué par des rebelles en se rendant au front, l’armée avait proclamé son fils Mahamat Déby « président de la République » à la tête d’une junte de 15 généraux, pour une période de transition de 18 mois devant mener à des élections.

poup

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