En 2021, les startups agroalimentaires africaines ont levé 482 millions de dollars auprès des capital-investisseurs, un montant record, en hausse de 250 % sur un an. Le Maroc figure sur la liste des 5 plus grands marchés du continent, en termes de levées de fonds et de transactions, selon le tout premier rapport mondial sur le financement des startups agroalimentaires en Afrique réalisé par la société américaine AgFunder, en partenariat avec le British International Investment et la Banque de développement néerlandaise FMO.
AgFunder, la société américaine de capital-risque, vient de publier son premier rapport sur le financement des startups agroalimentaires (Agrifoodtech) en Afrique. Cette étude a été réalisée en partenariat avec le British International Investment (Ex-CDC Group : très présent au Maroc, actionnaire notamment de Bank Of Africa) et la Banque de développement néerlandaise FMO. Il en ressort qu’au cours des cinq dernières années, les investisseurs internationaux ont injecté plus de 1 milliard de dollars dans des startups africaines innovantes pour l’industrie agroalimentaire, atteignant un record de 482 millions de dollars rien qu’en 2021. Il s’agit d’un bond de 250% sur un an, mais cela représente toujours moins de 1% des investissements mondiaux dans les technologies agroalimentaires, alors que le continent africain abrite 17% de la population mondiale. Près de 120 startups agroalimentaires africaines ont levé 482 millions de dollars dans le cadre de 150 transactions enregistrées en 2021, contre seulement 180 millions en 2020.
En décortiquant les avancements de chaque pays africain, l’Egypte a collecté en 2021, le plus haut chiffre d’investissements agroalimentaires, soit 186,1 millions de dollars, viennent ensuite le Nigéria et le Kenya décrochant 147,8 millions et 88,5 millions de dollars. L’Afrique du Sud atteint 22,1 millions de dollars puis le Maroc à 15,4 millions de dollars.
En termes de nombre de transactions, le Maroc impose sa présence parmi le top 5 des pays africains avec 7 transactions soit un total de 4,7 %, suivant de loin le Nigéria qui figure en tête de la liste avec 38 transactions soit un total de 25,3 %, suivi respectueusement par l’Egypte avec 36 transactions (24 %), le Kenya avec 32 transactions (21,3 %) et l’Afrique du Sud avec 14 transactions (9,3 %).
En outre, le Maroc détient l’une des meilleures affaires en matière d’« In-store Retail Tech » par l’intermédiaire d’Inyad, la plateforme technologique de vente au détail visant la mise en ligne des entreprises hors ligne en Afrique et au Moyen-Orient dont le chiffre collecté est de 10,5 millions de dollars. Le In-store Retail Tech « se concentre sur la numérisation des entreprises informelles qui servent de point de livraison de plus de 80 % des produits alimentaires et des biens de grande consommation ».
Le royaume a également été inclus dans le classement “Top Deals for Gender Investing” de la société marocaine de commerce électronique Chari, cofondée par Sophia Alj et Ismael Belkayat, qui a levé un total de 5,2 millions de dollars en 2021.
Les produits agricoles en Afrique sont encore un marché très précoce, avec 80% des transactions au stade de la semence. La catégorie la plus importante en Afrique était Midstream Tech, qui a réussi à lever 293,7 millions de dollars, soit 61% de tous les financements de capital-risque de l’agro-industrie. À l’échelle mondiale, la technologie intermédiaire représente plus de 7% du financement du capital-risque.
La société Wasoko a réalisé sa plus grosse collecte depuis le début de l’année. La startup basée au Kenya, qui fournit des solutions de numérisation et de numérisation pour les petits distributeurs agricoles, a levé 125 millions de dollars.