Le vice-président de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Mehdi Tazi, a souligné, jeudi à Casablanca, que le renforcement du rôle économique de la femme représente un levier pour une croissance économique inclusive et pérenne.
S’exprimant lors d’une rencontre organisée par la CGEM sous le thème “La diversité du genre, un marqueur de développement”, M. Tazi a fait savoir que cette rencontre fait suite à la signature en mars dernier de la charte de la diversité du genre “We4She” qui confirme l’engagement fort et permanent de la Confédération pour la promotion de la diversité professionnelle et l’autonomisation économique des femmes.
Et de noter dans ce sens que pour sensibiliser les entreprises à ce sujet la CGEM a lancé plusieurs initiatives , notamment la campagne “Morocco4Diversity” avec l’International Finance Corporation (Société Financière Internationale-SFI).
Il a, de plus, rappelé que la Confédération dispose d’un label responsabilité sociétale de l’entreprise (RSE) qui met la diversité au centre des priorités des entreprises marocaines.
De son côté, Neila Tazi, présidente de la Fédération des industries culturelles et créatives, membre de la CGEM, a fait savoir que la Confédération accorde une importance cruciale à l’équité entre les sexes et à son rôle pour bâtir une société inclusive.
Mme Tazi, également présidente de la Commission des Affaires étrangères, de la défense nationale et des Marocains résidant à l’étranger à la Chambre des conseillers, a en outre précisé qu’il s’agit d’un sujet de fond qui fait partie des objectifs de développement durable (ODD), ajoutant que les femmes continuent de subir différentes formes de violence politique, physique ou économique.
Pour sa part, Lamia Merzouki, la présidente de l’association We4She a indiqué que cette rencontre vise à unir les forces en vue d’améliorer la représentativité des femmes dans les instances dirigeantes et dans les entreprises en général.
“Dans notre réseau We4She, nous avons plusieurs outils, dont la charte de la diversité du genre signée avec la CGEM, la première du genre en Afrique”, a-t-elle poursuivi, notant que cette charte comporte 4 axes à savoir la mixité dans le recrutement, la mixité dans les comités de direction et le management, la mixité dans les conseils d’administration et l’équité dans la rémunération.
Elle a également relevé que la vocation de l’association est d’améliorer la représentativité des femmes à tous les niveaux de l’entreprise, outre sa vocation solidaire et sociale d’œuvrer pour l’autonomisation économique de la femme marocaine et de s’inscrire dans le nouveau modèle de développement (NMD).
Le directeur de la SFI pour le Maghreb, Xavier Reille, a, quant à lui, fait remarquer que le taux de participation économique de la femme au Maroc demeure encore faible, ce qui nécessite la mobilisation de toutes les parties.
A cet égard, il a mis en avant l’importance de l’engagement des entrepreneurs et des chefs d’entreprises à travers des actions concrètes pour se pencher sur les talents féminins et embaucher plus de femmes.
Ceci permettrait d’assurer un certain équilibre en matière d’équité salariale entre les hommes et les femmes, et favoriserait également à une croissance économique durable, a-t-il dit.