Le président iranien Ebrahim Raïssi a accusé Israël d’être une “puissance sauvage”, et déclaré que “le meurtre d’enfants et de femmes est présent dans le sombre bilan du régime sioniste”, lors de son discours, mercredi, à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU.
Il a par ailleurs proposé la tenue d’un vote de tous les Palestiniens, “musulmans, chrétiens et juifs”, pour l’établissement d’un seul État
Ebrahim Raïssi a également assuré que l’Iran ne cherche pas à se doter d’armes nucléaires, alors que les négociations sur l’accord sur le programme nucléaire de Téhéran sont dans l’impasse. “De telles armes n’ont pas leur place dans notre doctrine”, a assuré le président iranien.
Il a par ailleurs estimé que les États-Unis ont “piétiné” à l’accord nucléaire conclu entre Téhéran et les puissances mondiales.
Selon Ebrahim Raïssi, le gouvernement américain de Joe Biden “ne cesse de répéter les mêmes histoires du passé ce qui nous fait douter de leur engagement à revenir à l’accord”.
Le président iranien a aussi déclaré que l’Iran souhaitait entretenir “des relations approfondies” avec ses voisins, dans un appel du pied à l’Arabie saoudite et à d’autres pays arabes de la région.
Brandissant un portrait du général iranien Qassem Soleimani, tué lors d’une frappe de drones sur l’aéroport de Bagdad en 2019, revendiquée par Washington, Ebrahïm Raïssi a appelé à traduire en justice les commanditaires de l’attaque, visant l’ancien président américain Donald Trump.
Il a enfin accusé l’Occident d’avoir “deux poids, deux mesures” concernant les droits des femmes, alors que les manifestations se succèdent dans son pays après la mort d’une jeune femme détenue par la police des mœurs.
Le président iranien a notamment évoqué les morts de femmes de peuples autochtones au Canada ou les opérations israéliennes en Cisjordanie et à Gaza.
Pendant son allocution, l’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Gilad Erdan, s’est levé et a quitté la salle, laissant une photo de ses grands-parents survivants de la Shoah sur le siège de la délégation israélienne.
“C’est une nouvelle déchéance morale pour l’ONU. Un meurtrier de masse niant l’Holocauste obtient le podium à l’ONU pour exprimer sa haine. Chaque ambassadeur qui reste pour l’écouter devrait être embarrassé”, a déclaré Gilad Erdan.
Pendant le discours, des centaines de dissidents iraniens ont manifesté devant les Nations unies, comme ils l’ont fait tout au long de la semaine, notamment devant son hôtel à New York.