Une lettre ouverte est publiée à l’occasion de l’ouverture de la réunion annuelle de l’Assemblée générale des Nations unies, où un grand nombre de dirigeants politiques mais aussi de représentants de la société civile se retrouvent.
Une personne meurt actuellement de faim dans le monde toutes les quatre secondes, ont dénoncé, mardi 20 septembre, plus de deux cents organisations non gouvernementales (ONG), qui demandent aux dirigeants mondiaux d’« agir pour stopper la crise mondiale de la faim ».
« Les organisations venant de 75 pays ont signé une lettre ouverte pour exprimer leur indignation à l’explosion du nombre de personnes souffrant de la faim et pour faire des recommandations, alors que 345 millions de personnes dans le monde souffrent de faim aiguë, un nombre qui a plus que doublé depuis 2019 », insistent ces 238 organisations dans un communiqué.
« Il est inadmissible qu’avec toute la technologie agricole (…) aujourd’hui, nous parlions encore de la famine au XXIe siècle », s’est indigné Mohanna Ahmed Ali Eljabaly de la Yemen Family Care Association, l’un des signataires de la lettre, et d’ajouter :
« Il ne s’agit pas d’un pays ou un continent et la faim n’a jamais qu’une seule cause. Il s’agit de l’injustice de l’humanité tout entière. »
Les signataires de la lettre ouverte ont détaillé leur méthode de calcul dans une note de bas de page. Ils s’appuient sur les chiffres du dernier rapport en septembre du Réseau mondial sur les crises alimentaires, créé en 2016 par l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Union européenne et des ONG.