À Londres, certains résidents vivent dans des écoles désaffectées, des bureaux vides et même une ancienne cathédrale pour échapper aux loyers jugés inabordables. Trois personnes – un électricien, un ingénieur du son et un journaliste – ont occupé la cathédrale ces deux dernières années, payant une redevance mensuelle pour résider dans les anciens quartiers du prêtre.
Ce mode de logement est géré par Live-in Guardians, une société qui installe des gardiens dans des propriétés vacantes afin de prévenir le squat et réduire les coûts de sécurité. Ces « tuteurs de propriété » versent une redevance inférieure au loyer moyen de la région. Face à la crise du coût de la vie, les candidatures explosent, notamment chez les trentenaires et quadragénaires, explique Arthur Duke, fondateur de l’entreprise.
Cette pratique, née aux Pays-Bas dans les années 1980, a d’abord séduit les artistes en quête d’espace. Mais aujourd’hui, elle illustre la crise du logement au Royaume-Uni, où les loyers dépassent 30 % des revenus des locataires. Le pays doit construire 300 000 logements par an, mais l’offre peine à suivre la demande, rendant ces alternatives plus qu’une simple option de vie, mais une nécessité pour certains