Une coalition de dix groupes de défense de l’environnement a intenté une action en justice fédérale pour contester la première vente de concessions pétrolières et gazières onshore organisée sous l’administration Biden.
Les groupes écologistes, dont le Center for Biological Diversity, le Sierra Club et WildEarth Guardians, ont allégué que la vente de bail violait la Loi sur la politique environnementale nationale et la Loi sur la politique et la gestion des terres fédérales, arguant que des forages supplémentaires contribueraient au changement climatique.
L’action en justice souligne que l’administration Biden elle-même a reconnu la “nature fondamentalement progressive de la crise climatique”.
“Le président Biden est entré en fonction en promettant des mesures audacieuses sur le climat”, a déclaré le directeur de la campagne Lands, Water, Wildlife du Sierra Club, Dan Ritzman, dans un communiqué mercredi.
“Procéder à ces ventes de baux va à l’encontre de la science et de toute chance pour nous d’atteindre nos objectifs climatiques”, a-t-il martelé.
Dans cette même veine, le responsable du programme climat et énergie de WildEarth Guardians, Jeremy Nichols, a estimé que l’administration Biden “se plie en quatre” pour apaiser l’industrie des combustibles fossiles. Il a ajouté que l’administration sape ses propres ambitions en matière d’énergie propre en procédant à ces ventes.
En avril, le Bureau de gestion des terres (BLM) a annoncé qu’il organiserait six ventes de baux pétroliers et gaziers dans huit États. La décision de procéder à ces ventes a été prise après qu’un tribunal fédéral ait émis une injonction en juin 2021, ordonnant à l’administration de mettre fin à moratoire sur les nouvelles ventes de baux que le président Joe Biden avait ordonné peu après son entrée en fonction.
Les ventes, qui marquent la première fois que l’administration ouvre de nouvelles terres fédérales aux foreurs, devaient initialement commencer au début du mois, mais ont été retardées par des protestations environnementales.
Les groupes écologistes ont demandé au tribunal d’annuler la vente de bail et d’ordonner au département de l’Intérieur de refaire son analyse environnementale des autorisations de bail.