Le Global Knowledge Index (GKI) 2024, élaboré par la Mohammed Bin Rashid Al Maktoum Knowledge Foundation et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a placé le Maroc à la 98e position parmi 141 pays évalués. Ce classement, qui évalue les performances des pays dans des domaines clés de la connaissance et du développement, met en lumière les défis auxquels le Maroc fait face, notamment dans les secteurs de l’éducation, de la recherche et de l’innovation.
Le Maroc a obtenu un score de 42,8 points, inférieur à la moyenne mondiale de 47,8 points. Cette performance suggère un certain retard, notamment en ce qui concerne la bonté de l’infrastructure de connaissances et l’efficacité des systèmes d’éducation et de recherche.
Les domaines évalués dans le Global Knowledge Index
Le GKI évalue les pays sur la base de sept secteurs clés :
- L’éducation avant l’université
- L’enseignement technique et la formation professionnelle
- L’éducation supérieure
- Les technologies de l’information et de la communication (TIC)
- La recherche, le développement et l’innovation
- L’économie
- L’environnement propice, incluant les conditions sociales, économiques, sanitaires et environnementales favorisant l’épanouissement des secteurs ci-dessus.
Le Maroc a affiché des performances relativement modestes dans plusieurs domaines du GKI 2024 :
1. L’éducation supérieure et la formation professionnelle
Le Maroc a occupé la 102e place dans l’indicateur d’éducation supérieure avec un score de 37,7 points, ce qui souligne les défis dans l’enseignement universitaire et la recherche. Le pays a également été classé 100e en éducation technique et formation professionnelle.
2. Environnement propice et recherche
Dans l’indicateur de l’environnement propice, le Maroc s’est classé 95e, indiquant des défis liés à la création d’un environnement social, économique et sanitaire qui soutienne les autres secteurs. En recherche et innovation, le pays a occupé la 96e place, une performance faible qui montre des faiblesses dans la capacité à générer des recherches applicables et compétitives.
3. Problématiques liées à la main-d’œuvre qualifiée et au chômage
Le Maroc se trouve dans une position préoccupante en ce qui concerne la formation avancée de la main-d’œuvre, avec la 122e place. En outre, il est classé 138e pour le taux de chômage chez les diplômés d’enseignement supérieur.
Malgré ces défis, le Maroc a montré des signes d’amélioration dans certains secteurs :
1. L’éducation de base
Le Maroc se distingue particulièrement dans l’éducation primaire, se classant 26e au niveau mondial pour le taux de scolarisation nette dans l’enseignement primaire. De plus, le pays a enregistré des progrès dans l’éducation secondaire, occupant la 55e place à l’échelle mondiale.
2. Investissements dans l’éducation
Une autre note positive est l’investissement public dans l’éducation primaire et secondaire, un facteur clé pour améliorer les infrastructures éducatives et la qualité de l’enseignement.
Les leaders mondiaux du Global Knowledge Index 2024
Dans le classement global, les pays scandinaves dominent, avec la Suède en tête du classement mondial avec un score de 68,3 points, suivie de la Finlande et de la Suisse. Parmi les pays arabes, les Émirats arabes unis occupent la 26e position avec un score de 60,9 points, surpassant des pays comme le Qatar, l’Arabie Saoudite et Oman.
Le Canada est reconnu pour son excellence dans l’éducation avant l’université, tandis que la Chine se distingue dans l’enseignement technique et la formation professionnelle. En matière de recherche et développement.