Le juge d’instruction près la Cour d’appel de Casablanca a ordonné le placement en détention préventive de Jonathan Harouch, propriétaire du célèbre groupe “City Club”. Cette décision a été prise après plusieurs heures d’interrogatoire, suite à des accusations graves qui pèsent sur lui, notamment le trafic d’êtres humains, l’exploitation de la vulnérabilité des femmes à des fins de corruption, la possession et la consommation de drogues dures, ainsi que l’incitation à la prostitution.
L’interpellation de Harouch a eu lieu alors qu’il se trouvait avec deux jeunes femmes dans une chambre d’hôtel, le samedi dernier. Cette arrestation s’inscrit dans le cadre d’une enquête plus large, marquée par des mandats de recherche pour émission de chèques sans provision se chiffrant à plusieurs millions de dirhams.
Le juge d’instruction a pris sa décision mercredi matin, à 1h30, sur demande du procureur général du roi près la Cour d’appel de Casablanca. Les deux femmes présentes avec lui ont été relâchées par le juge, étant considérées comme des victimes. De plus, la charge d’émission de chèques sans provision a été levée à l’encontre de Harouch, suite à des abandons de plainte de la part des créanciers.
Une fois incarcéré à la prison locale d’Ain Sebaâ, Harouch sera soumis à un interrogatoire approfondi au cours des prochaines semaines. Ce dernier visera à examiner les accusations portées contre lui, notamment l’usage de drogues, ainsi qu’à interroger les victimes présumées, avec la possibilité que d’autres victimes se manifestent.
Il convient de rappeler que les autorités avaient saisi Harouch en possession de 2,5 grammes de cocaïne, lors de son arrestation avec les deux jeunes femmes, dans le cadre d’enquêtes liées à des chèques sans provision. Il a été remis aux enquêteurs de la Direction nationale de la police judiciaire, qui ont poursuivi l’enquête, notamment après des allégations faisant état d’agressions sexuelles subies par plusieurs de ses employés, relayées sur les réseaux sociaux depuis plusieurs mois.