L’immigration irrégulière est désormais l’une des problématiques majeures des pays en voie de développement, comme le révèle le dernier rapport de l’agence européenne de statistiques Eurostat. Publié le 30 septembre 2024, ce document indique que les citoyens marocains et algériens figurent parmi les nationalités les plus ciblées par les décisions d’expulsion en Europe, chacun représentant 7 % des ordres de départ émis par les États membres de l’Union européenne au cours du deuxième trimestre de l’année.
Le rapport met également en lumière la situation des migrants turcs et syriens, occupant respectivement la troisième place avec 6 % des notifications d’expulsion. Bien que le nombre total d’ordres de départ ait baissé de 10 % par rapport à l’année précédente, le nombre d’expulsions réalisées a, quant à lui, augmenté de 21,3 %. Cela soulève des inquiétudes concernant le durcissement des mesures de retour forcé et le respect des droits humains dans ces procédures.
La France se distingue comme le pays le plus actif en matière d’expulsions, avec 31.195 ordres émis, suivie par l’Allemagne et la Grèce. Ce rapport arrive à un moment critique, alors que la pression s’accroît sur les États de l’Union européenne pour trouver des solutions face aux flux d’immigration irrégulière. Les statistiques d’Eurostat soulignent la complexité de cette réalité, appelant à une réflexion sérieuse de la part des responsables politiques et de la société civile sur la gestion des migrations.