La sardine marocaine traverse une crise aiguë, marquée par une pénurie persistante depuis plusieurs mois. Cette situation a entraîné une flambée des prix, atteignant jusqu’à 35 dirhams le kilo dans certaines régions, particulièrement exacerbée par la demande accrue durant la période estivale.
La pénurie ne touche pas seulement les consommateurs, mais également l’ensemble de la chaîne de valeur. La Fédération des pêches maritimes (FPM) souligne que cette crise déséquilibre les zones de pêche, impactant aussi bien les pêcheurs côtiers que les navires réfrigérés et les usines de transformation.
Au souk du quartier Iziki à Marrakech, la situation est particulièrement préoccupante. Fatima Ezzohra, une habituée du marché, exprime son inquiétude face aux prix élevés des sardines, jugés inaccessibles pour une grande partie de la population. Selon elle, la flambée des prix rend l’achat de ce produit de base difficile pour de nombreuses familles. Certains vendeurs imposent des conditions de vente restrictives, refusant de vendre des quantités inférieures au kilogramme et exigeant un achat minimum de 1 kg. Cette pratique complique davantage l’accès aux sardines pour ceux qui ne peuvent se permettre de débourser une somme importante.
Face à cette situation critique, les professionnels du secteur appellent à une intervention du ministère compétent et à des missions de contrôle par la commission spécialisée. Certains plaident également pour l’implication du Conseil de la concurrence afin de résoudre la crise.
Pour atténuer cette crise, la FPM propose la mise en place d’un zoning, que les autorités doivent définir. Selon plusieurs médias des recommandations ont été adressées aux pouvoirs publics pour réguler la situation et restaurer l’équilibre dans la chaîne de valeur de la sardine.