La crise liée au barrage éthiopien de la Renaissance s’aggrave considérablement, l’Égypte ayant annoncé dimanche avoir envoyé une lettre au Conseil de sécurité de l’ONU concernant l’évolution de la crise. Dans son discours, l’Égypte a affirmé sa volonté de prendre toutes les mesures nécessaires pour défendre son existence, ses intérêts et les capacités de son peuple.
Les tensions entre Le Caire et Addis-Abeba au sujet du barrage de la Renaissance perdurent depuis plus d’une décennie, principalement liées à des désaccords sur le remplissage et l’exploitation du barrage. Cette décision égyptienne fait suite aux déclarations du Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed sur la cinquième étape du remplissage du barrage, que l’Égypte considère comme inacceptable et conduisant à une exacerbation des troubles dans la région.
L’Égypte s’oppose à la politique unilatérale de l’Éthiopie visant à remplir le barrage et la considère comme une violation du droit international. Le ministère égyptien des Affaires étrangères a déclaré dans sa déclaration que la politique éthiopienne aurait des effets négatifs sur l’Égypte et le Soudan, appelant à un accord juridique contraignant réglementant les opérations de remplissage et d’exploitation du barrage, notamment en période de sécheresse.
De son côté, l’Éthiopie considère le barrage comme un projet de développement vital, et qu’il ne nuira pas aux intérêts des deux pays en aval, ce qui a conduit à geler les négociations pendant plusieurs années avant de les reprendre en 2023.
La crise autour du barrage de la Renaissance existe toujours, l’Égypte affirmant son droit à défendre sa sécurité hydrique et continuant à rechercher une solution juridique contraignante pour garantir ses droits sur les eaux du Nil.
