Le commandant de l’armée israélienne en Cisjordanie, le général Avi Bluth, a déclaré qu’il “n’avait pas réussi à protéger” le village de Jit d’une attaque meurtrière de colons à la mi-août, qui a entraîné le martyre d’un Palestinien. Les autorités israéliennes ont qualifié l’attaque d’« acte terroriste extrêmement dangereux » et elle a suscité une large condamnation internationa
Dans une déclaration sur l’enquête sur l’attaque, Bluth a souligné que “l’affaire n’est pas close et ne le sera pas tant que les auteurs ne seront pas traduits en justice”. Il a ajouté que l’attaque lancée par une centaine de colons masqués sur le village de Jit a conduit à l’incendie de plusieurs maisons et voitures, en raison du retard d’au moins 12 minutes dans l’arrivée des forces israéliennes dans le village.
L’enquête a révélé que la première force arrivée dans le village n’était pas en mesure d’évaluer correctement la situation et aurait dû agir de manière plus décisive. Le communiqué indique que des renforts militaires ont par la suite “contenu les émeutiers”. L’enquête a également révélé l’arrivée de membres d’une unité civile volontaire équipée d’armes pour protéger leur campement, qui ont agi de manière non autorisée, ce qui a conduit au licenciement de deux d’entre eux et à la confiscation de leurs armes.
La police et les renseignements israéliens ont annoncé l’arrestation de quatre personnes, dont un mineur, soupçonnées d’être impliquées dans des « actes terroristes » contre des Palestiniens à Git.
L’attaque du 15 août, à laquelle ont participé une centaine de colons armés de couteaux et d’armes à feu, a entraîné la mort d’un Palestinien de 23 ans. Cette attaque a suscité une vague de condamnation internationale et locale, poussant les États-Unis à imposer de nouvelles sanctions contre les colons de Cisjordanie, et exhortant Israël à affronter ces groupes « extrémistes » accusés d’alimenter la violence.
Dans un contexte connexe, Israël a lancé une opération militaire à grande échelle dans le nord de la Cisjordanie, qui a jusqu’à présent entraîné la mort de 12 Palestiniens et des dizaines de blessés. Le porte-parole du Département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré : « La violence des colons extrémistes en Cisjordanie provoque de graves souffrances humaines, porte atteinte à la sécurité d’Israël et compromet les perspectives de paix et de stabilité dans la région. »
