Les analyses indiquent qu’Israël a entamé un ultime processus de déplacement des habitants de Cisjordanie, profitant de la faiblesse palestinienne, de la complicité occidentale et de l’échec arabe. A travers cette opération, considérée comme la plus importante depuis deux décennies, Israël vise à mettre en œuvre une stratégie visant à évacuer la Cisjordanie de sa population et à détruire la structure de la résistance palestinienne.
Selon le professeur de sciences politiques à l’Université nationale An-Najah, le Dr Hassan Ayoub, l’opération actuelle n’est pas seulement une conséquence de la guerre à Gaza, mais plutôt une partie d’un plan israélien à long terme visant à évacuer la Cisjordanie. Ayoub estime que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu cherche à exploiter la division palestinienne et la faiblesse du président Mahmoud Abbas pour engloutir entièrement la Cisjordanie.
Les États-Unis, qui adoptent habituellement des positions similaires dans les conflits israéliens, ont qualifié la situation en Cisjordanie de « problèmes préoccupants », mais n’ont pas exprimé de position ferme contre Israël. David Dougherty, de l’Institut national démocratique pour les affaires internationales, a estimé que les États-Unis pourraient accepter ce qui se passe en Cisjordanie comme faisant partie de la légitime défense du point de vue de l’administration du président Joe Biden.
L’analyste politique Oraib Rantawi a souligné que ce qui se passe en Cisjordanie est une continuation de ce qui se passe à Gaza et qu’Israël cible principalement la Cisjordanie. Al-Rantawi estime que l’échec palestinien et arabe, outre la position internationale complice, contribue à faciliter la mise en œuvre de cette stratégie israélienne.
Ayoub a ajouté que les opérations actuelles pourraient servir de ballons d’essai pour les positions palestiniennes et arabes, et que si les positions ne changent pas, Israël pourrait étendre la portée des déplacements pour atteindre des objectifs politiques, et non sécuritaires.
