La Ligue tunisienne de défense des droits de l’homme a exprimé ses inquiétudes quant à l’intégrité des prochaines élections présidentielles en Tunisie, notant que la situation actuelle dans le pays ne fournit pas les conditions nécessaires à la tenue d’élections libres et équitables. L’association a expliqué, à travers les déclarations de son président, Bassam Al-Tarifi, qu’il existe une restriction des libertés, notamment la liberté des médias et des partis politiques, outre les poursuites contre des hommes politiques et des militants d’organisations de la société civile, et l’exploitation du pouvoir judiciaire à des fins politiques.
Malgré les assurances de la Haute Instance Indépendante pour les Elections quant à sa volonté d’organiser des élections justes et transparentes, l’Association doute de la possibilité d’y parvenir dans les circonstances actuelles.
La Commission a annoncé que les dossiers de seulement 3 candidats sur 17 candidats avaient été acceptés, ce qui a soulevé de nouveaux doutes sur la transparence du processus électoral. Même si le tribunal administratif a confirmé le rejet d’un certain nombre de recours introduits par des candidats déboutés, l’association estime que la situation pourrait être « effrayante et désastreuse » si le tribunal ne prend pas de mesures pour corriger la situation.
Ces inquiétudes s’inscrivent dans le contexte des amendements apportés par l’Autorité suprême électorale en juillet dernier aux conditions de candidature conformément à la nouvelle constitution, qui ont été vivement critiqués par l’opposition tunisienne, estimant qu’ils renforcent l’exclusion des candidats sérieux et restreignent les espace de compétition politique.